Politique

Réforme des retraites : le député PS Boris Vallaud regrette la désunion de la Nupes

© Blondet Eliot/ABACA

Dans une interview au JDD, Boris Vallaud, député Nupes-PS des Landes revient sur le comportement de LFI lors des débats à l’assemblée concernant la réforme des retraites. Il propose que l’ensemble des députés Nupes définissent une charte de fonctionnement pour l’union de la gauche.

“La Nupes n’a pas montré son meilleur visage”, déplore Boris Vallaud, député des Landes. Dans une interview au JDD, le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale revient sur le comportement de LFI lors des débats à l’Assemblée nationale concernant la réforme des retraites. Il évoque ainsi la “désunion” de la Nupes sur la façon de débattre ce texte de loi. Comme les écologistes avant lui, il appelle à un “après” de la Nupes, “plus collectif et plus respectueux des différences”.

Des députés divisés

Ce nouveau chapitre pour la Nupes, est, pour Boris Vallaud, l’unique moyen de faire perdurer la gauche à l’Assemblée. Il appelle les 151 députés Nupes à se réunir pour convenir d’une “charte de fonctionnement pour améliorer concertation et régulation” entre les différents partis qui composent le groupe parlementaire.

Pour montrer la nécessité de cette charte, le député revient sur l’opposition qui s’est créée entre LFI et le reste de la Nupes, concernant la stratégie à suivre lors des débats pour la réforme des retraites. “Socialistes, écologistes et communistes, nous voulions débattre du cœur de la réforme, l’article 7, qui repousse l’âge de départ à la retraite à 64 ans”, indique-t-il. Pourtant, les députés LFI ont maintenu leurs milliers d’amendements, ce qui a enlisé le débat.

“La Nupes est une union à quatre : on doit se respecter, ce qui n’interdit pas les désaccords. Mais nous devons demeurer dans un cadre de régulation commun, et tenir les positions quand nous en décidons ensemble. Nous sommes sortis de ce cadre commun et à certains égards de l’Assemblée elle-même”, regrette le député landais. Il indique par la suite que cette désunion de la gauche éloigne les députés de leur double mission : “être au service de ceux qui n’ont que leur travail pour vivre et être le point d’appui du mouvement social.”

Dans cette interview, Boris Vallaud revient également sur les échanges houleux qui ont eu lieu à l’Assemblée. Il déplore certaines polémiques créées par LFI, comme lorsque le député Aurélien Saintoul s'en est violemment pris au ministre du travail Olivier Dussopt, traitant ce dernier d'"imposteur" et d'"assassin" en plein hémicycle. “L’Assemblée n’est pas un salon de thé. Il y a de la place pour la passion et la colère, mais la limite, ce sont les dérapages, les menaces et les insultes”, fustige-t-il.

publié le 26 février à 08h40, Orange avec 6Medias

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