Politique

Réforme des retraites : insultés et menacés, des députés s'inquiètent

© Raphael Lafargue/ABACAPRESS.COM - De nombreux députés sont pris pour cible.

Les députés défendant la réforme des retraites ont vu les insultes et les menaces s'intensifier depuis l'utilisation du 49-3 par le gouvernement, raconte Le Parisien. Plusieurs d'entre eux confient leur vive inquiétude.

Ciblés par les opposants à la réforme des retraites, les députés de la majorité et de la droite s'inquiètent, raconte Le Parisien. Vendredi 24 mars, la cheffe de file des députés Renaissance, Aurore Bergé publiait sur Twitter une lettre de menaces, la ciblant elle et son bébé de quatre mois. "Il est si petit son rejeton, il ne pourra pas s’enfuir (…). Feu, batte de base-ball, barre de fer. Tout est bon pour vous éradiquer", y est-il écrit. Les insultes et intimidations se sont fait plus virulentes et plus nombreuses depuis l'utilisation du 49-3. Outre les menaces, les députés soutenant la réforme sont également nombreux à avoir vu leurs permanences taguée ou caillaissée. Ils seraient 56 à en avoir fait les frais depuis le début de la mandature.

La permanence de Chantal Bouloux, députée de la majorité présidentielle des Côtes-d'Armor, a été couverte de tags : "49.3... 2, 1, Boum", "Vendues = Tondues" pouvait-on notamment lire. La parlementaire explique au Parisien qu'elle est "en état de choc" et en veut à l'intersyndicale, dont des représentants ont pique-niqué devant son local tagué. "Jamais je n'ai refusé le dialogue", assure-t-elle.

"Plus j'en parle, plus je suis menacée"

Les exemples de ce type ne manquent pas. Une députée des Républicains, dont le journal francilien ne cite pas le nom, s'inquiète de ce "déferlement d'insultes, de menaces". Lorsqu'elle quitte son domicile, surveillé par la police, elle explique aller à ses rendez-vous "à reculons". "Plus j'en parle, plus je suis menacée", s'inquiète-t-elle. Emilie Bonnivard, députée LR de Savoie, estime elle que "la responsabilité [de ces violences] est partagée" entre différents camps politiques, mais ne manque pas d'affirmer que "Macron s'y prend comme un manche".

publié le 26 mars à 15h58, Orange avec 6Medias

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