Politique

Réforme des retraites : des premiers échanges dans l’Hémicycle déjà très houleux

© Blondet Eliot/ABACA - Yaël Braun-Pivet s'adressant à la gauche lors de l'ouverture des débats sur la réforme des retraites, lundi 6 février.

Les débats sur la réforme des retraites ont débuté à l’Assemblée nationale, lundi 6 février, dans un contexte électrique. Avant même que le ministre du Travail n’ait pu prendre la parole, la séance a été suspendue une première fois.

"On n’est pas dans un amphi, on n’est pas dans une manif', on est dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale." Dès le début des débats sur la réforme des retraites au Palais Bourbon, lundi 6 février, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale a haussé le ton face aux nombreuses interventions de l’opposition lors du discours du ministre du Travail Olivier Dussopt.

Ouverte à 16h, la séance a été suspendue seulement 25 minutes plus tard, alors que le ministre n’avait pas encore pu prendre la parole, après le refus de Yaël Braun-Pivet de procéder à un nouveau tirage au sort pour savoir quelle motion référendaire serait examinée. Et ce, après qu’ait été déposée une nouvelle demande de référendum du groupe indépendant Liot, s’ajoutant à celles du RN et de LFI. Charles de Courson, membre de ce groupe a dénoncé "un déni de démocratie", soutenu par les chefs de file de la gauche.

La prise de parole d’Olivier Dussopt perturbée

"Je ne sais pas où elle le déni de démocratie quand la présidente de l'Assemblée nationale ne peut pas s'exprimer dans l'Hémicycle", s’est exprimée Yaël Braun-Pivet face à une assemblée de député bruyante, ces derniers mettant en avant plusieurs rappels au règlement, pour tenter de convoquer une nouvelle conférence des présidents sur la question des motions référendaires.

Le brouhaha n’a pas cessé après la suspension de séance et Olivier Dussopt a eu du mal à lancer son discours. "Est-ce que vous croyez que nous allons passer quinze jours comme cela dans l’hémicycle ?", a lancé la présidente de l’Assemblée nationale en regardant sur sa gauche. "Oui", ont répondu en cœur les députés de cette partie de l’Hémicycle. Les débats des deux prochaines semaines s’annoncent tumultueux.

publié le 6 février à 17h45, Orange avec 6Medias

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