Politique

Rassemblement national : bientôt un virage écologique ?

Avec dans le viseur l’objectif de la présidentielle de 2027, Marine Le Pen et le Rassemblement national (RN) entendent aborder davantage les questions écologiques, qui préoccupent de plus en plus de Français… et d’électeurs potentiels. Un groupe de travail se réunira pour la première fois la semaine du 5 juin, explique le JDD.

Petite révolution en vue au Rassemblement national. En effet, alors que le parti politique d’extrême droite est souvent attaqué, et à raison, sur son manque de positionnement écologique, cela serait en passe de changer. En effet, à en croire le Journal du dimanche (JDD), les questions environnementales devraient bientôt figurer dans les objectifs du parti, et ce d’ici la prochaine élection présidentielle, en 2027. "On nous fait un procès sur l’écologie, il faut qu’on riposte !", résume le député Pierre Meurin, en guerre contre les zones à faible émission (ZFE).

Une écologie "du bon sens"

C’est ainsi qu’en mai 2023, un groupe interne a été créé par le RN. Celui-ci a pour ambition de développer des axes de politique écologique. Mais le parti ne prendra pas pour autant un virage à gauche, il entend plutôt défendre l’écologie "du bon sens" par opposition à une écologie qu’il considère "punitive" (et qu’il fustige, d’ailleurs). Ainsi, la semaine du 5 juin, ce petit comité d’anonymes se réunira pour plancher sur des propositions concrètes, et la philosophie à adopter. Une autre mission bien plus ardue l'incombera : trouver des porte-voix, alors que les incarnants potentiels se font rares, voire inexistants au sein du RN.

À l’automne, le RN ouvrira des sortes d’assises de l’écologie, permettant à Marine Le Pen de dérouler (et de plaider pour) sa "vision optimiste", analysent nos confrères. Le 1er mai dernier, la députée du Pas-de-Calais en avait donné un aperçu, évoquant notamment la future interdiction des véhicules à moteur thermique : "Derrière cette démarche très idéologique, rode l’idée de la disparition de l’activité industrielle et même de toute activité humaine", s’indignait-elle, dénonçant depuis Le Havre une "logique de régression et même d’extinction". En des termes plus triviaux, un élu explique que la vision de l’écologie de la fille de Jean-Marie Le Pen (et de son parti) se résume à "ne pas emmerder" le Français moyen. Suffisant pour limiter le réchauffement climatique ?

publié le 4 juin à 21h00, Orange avec 6Medias

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