Politique

"Quoi que je fasse, il y aurait eu des critiques" : Olivier Véran défend sa reconversion en médecin esthétique

L’ancien ministre de la Santé a justifié son choix de redevenir médecin dans les colonnes du Parisien, jeudi 21 mars, soulignant qu’il ne pratiquerait pas de "chirurgie" esthétique.

C'est un retour qui n'a pas manqué d'étonner la communauté médicale. Auprès du Parisien, jeudi 21 mars, Olivier Véran, neurologue de formation, s'est justifié sur son choix de se reconvertir en médecin esthétique. Ancien ministre de la Santé puis porte-parole du gouvernement, l'ancien membre de l'exécutif a donc décidé de revenir vers ses premiers faits d'armes : la médecine. "Les gens ont le droit d'avoir un avis. Mais quoi que je fasse, il y aurait eu des critiques", avance-t-il d'entrée.

Parmi les médecins, nombreux sont ceux à pointer du doigt le choix d'Olivier Véran. "Quand on a vu ça, on a cru que c’était le Gorafi (un site parodique d’actualité). (…) Quand on connaît la crise sanitaire que l’on vit, avec des patients qui mettent des mois et des mois pour obtenir des rendez-vous auprès de spécialistes, que ces choses-là sont les conséquences des politiques qu’a menées Olivier Véran, on a quand même le courage de rester dans son métier", a notamment critiqué Jérôme Marty, président du syndicat Union française pour une médecine libre (UFML), sur la radio RMC.

"Je ne toucherai ni à des pénis ni à des fessiers"

Celui qui est redevenu député au sein de la majorité présidentielle, a détaillé la raison pour laquelle il n'était pas retourné dans sa spécialité initiale : "La neurologie a beaucoup évolué dans l'intervalle, et le fait d'avoir été ministre compliquait psychologiquement la relation avec les patients que l'on suit souvent sur la durée."

Formé au sein de la clinique des Champs-Élysées, un établissement privé parisien, Olivier Véran tient à souligner qu'il n'effectuera aucune opération relevant de la "chirurgie" esthétique. "Je ne toucherai ni à des pénis ni à des fessiers, et je serai très loin des prothèses mammaires", explique-t-il à nos confrères. En parallèle, l’ancien ministre est en train de passer des diplômes à la faculté de santé de Créteil.

publié le 22 mars à 08h00, Quentin Marchal, 6Medias

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