Quand Nicole Belloubet se moquait du port de l’uniforme à l’école
© Photo Abaca - Nicole Belloubet le 9 février 2024.
Dans un article publié en 2016 et repéré par le magazine "Marianne", la nouvelle ministre de l’Éducation nationale ironisait sur le possible retour de l’uniforme à l’école. Le port de l’uniforme est pourtant expérimenté par le gouvernement de Gabriel Attal.
"Supprimer le ministère de l’Éducation nationale ?" Nicole Belloubet l’aurait envisagé… du moins en "provocation, mais une provocation source de réflexion." Dans un article publié en 2016 et repéré par le magazine Marianne, jeudi 8 février, la nouvelle ministre de l’Éducation nationale s’interrogeait ainsi déjà sur l’état de l’école de la République. Mais surtout, elle semblait se moquer du possible retour de l’uniforme à l’école, évoquant notamment des "fariboles".
Un discours qui semble aujourd’hui à contre-courant des convictions du gouvernement de Gabriel Attal, qui expérimente justement dans une centaine d’établissements le retour de l’uniforme. Et qui envisage de généraliser l’expérimentation.
"On peut avoir pris des positions par le passé et avoir évolué"
Dans cet article de 2016, Nicole Belloubet expliquait également que "les inégalités que le système éducatif français ne sait pas corriger sont de plus en plus criantes et les contempteurs de la situation actuelle sont obligés de se saisir de prétextes [...] ou de fuir le service public pour rejoindre l’entre-soi des classes homogènes dans l’enseignement privé". Une phrase qui n’est pas sans faire écho à la polémique suscitée par les révélations sur Amélie Oudéa-Castera et la scolarisation de ses enfants dans le privé. Polémique qui l’a conduite à être remplacée rue de Grenelle par Nicole Belloubet.
Interrogé sur les propos que l’ancienne ministre de la Justice tenait donc il y a quelques années, Gabriel Attal a répondu sur France 2, dans la soirée de jeudi, après l’annonce du remaniement. Selon lui, "on peut avoir pris des positions par le passé et avoir évolué". Nicole Belloubet "saura porter cette feuille de route [du gouvernement] au ministère de l'Éducation nationale", a assuré fermement le Premier ministre.
publié le 9 février à 16h13, Lola Dhers, 6Medias