Politique

Qualifié de "Macron-compatible", le député Alexandre Vincendet risque l'exclusion des Républicains

© Reynaud Julien/APS-Medias/ABACA - Le député du Rhône, Alexandre Vincendet, risque l'exclusion des Républicains.

Annoncé aux côtés d'élus du groupe Horizons pour une rencontre/échange à Bourg-en-Bresse, le député LR du Rhône est sur la sellette, selon "Le Figaro". Trop proche des positions du président français, il pourrait être exclu.

Est-ce la fin de l'histoire entre Les Républicains et l'un de ses élus, Alexandre Vincendet ? Il se pourrait bien que oui, à en croire les informations du Figaro. En cause ? Le dernier événement en date qui aurait courroucé les cadres du parti de droite. En pleine campagne européenne, le député du Rhône est en effet annoncé sur un tract du parti Horizons, pour une rencontre/échange sur le thème de la sécurité à Bourg-en-Bresse, le 21 mars prochain à 19 h 30. Un événement organisé par le groupe Horizons, dirigé par Édouard Philippe, où seront présents le député Horizons de la 1re circonscription de Corse-du-Sud Laurent Marcangeli et le délégué départemental de l'Ain, lui aussi Horizons.

Cette présence sur ce tract passe mal, d'autant plus qu'on reproche à Alexandre Vincendet depuis plusieurs mois d'être "Macron-compatible". Comprendre : il est trop proche des positions du président de la République. Le thème abordé, "Parlons sécurité", est source de tensions chez Les Républicains, indique Le Figaro, car il s'agit d'un sujet de discorde entre LR et la majorité, dont Édouard Philippe est associé. Sans compter que la réunion se tient dans le fief de Laurent Wauquiez, en Auvergne-Rhône-Alpes. Or, comme il le confie dans Le Progrès, l'élu du Rhône n'a jamais caché sa distance avec le candidat naturel de la droite pour la future présidentielle : "Je l’ai toujours assumé, je ne crois pas à Laurent Wauquiez pour l’élection présidentielle."

L'élu fustige une "'poutinisation' du parti"

Dans la presse régionale, Alexandre Vincendet fustige d'ailleurs une "prise d'otage", mais il insiste sur la nécessité de faire entendre sa voix et de "défendre un travail parlementaire et de partager avec des personnes issues de notre famille politique et de la droite républicaine". Contacté par Le Figaro, l'élu ne semble pas effrayé par la situation et n'a pas vu de "signes avant-coureurs" concernant une potentielle sanction. Il se dit même combatif et n'a rien à se reprocher.

"S’ils me virent, moi, ils vont en virer un paquet. Honnêtement, sur quels motifs politiques ? questionne-t-il. On n’a pas le droit d’avoir une ligne différente ? Je ne suis pourtant pas le seul à la porter. Ce genre de comportement, cela ressemble à la 'poutinisation' du parti", étrille le député. Mais au sein des Républicains, certains ne l'entendent pas de cette oreille. Des Républicains lui ont déjà demandé personnellement de quitter le navire, tandis que d'autres, comme le maire de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), Zartoshte Bakhtiari, a envoyé une demande écrite à Éric Ciotti pour l'exclure.

publié le 29 février à 16h13, Xavier Martinage, 6Medias

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