Politique

Propos sur Adolf Eichmann : Jean-Luc Mélenchon accuse Sylvie Retailleau de "diversion" après sa plainte le visant

Le leader de La France insoumise a dénoncé la plainte déposée à son encontre par la ministre de l’Enseignement supérieur pour "injure publique". Le fondateur du parti d’extrême gauche avait comparé les propos du président de l’université de Lille à ceux du nazi Adolf Eichmann.

Jean-Luc Mélenchon réplique. Visé par une plainte déposée par Sylvie Retailleau, le leader de La France insoumise a accusé, lundi 29 avril, la ministre de l’Enseignement supérieur de faire "diversion" après ses propos controversés sur le président de l’université de Lille. Dimanche soir, la ministre avait annoncé sur BFMTV intenter une action en justice visant l’ancien candidat à l’élection présidentielle pour "injure publique".

En cause, une diatribe lancée le 18 avril lors d’un meeting en plein air invoquant le dignitaire nazi Adolf Eichmann pour condamner le refus du président de l’université de Lille d’organiser une conférence sur la "Palestine". Jean-Luc Mélenchon avait repris les propos de l’un des responsables de la solution finale, lors de la Seconde Guerre mondiale. "Je n’ai fait qu’obéir à la loi telle qu’elle était dans mon pays", citait le fondateur de LFI, fustigeant les "mesures immorales" prises par le président de l’Université de Lille, Régis Bordet et la préfecture du Nord.

Des interdictions liées à "un risque à l’ordre public"

Plusieurs personnalités politiques s’étaient indignées de cette comparaison, notamment au sein du gouvernement. Pour Jean-Luc Mélenchon, la plainte déposée par Sylvie Retailleau relève d’une "diversion pour (se) défausser de (ses) responsabilités dans la défense des libertés universitaires". Il a réfuté avoir "traité de nazi le président de l’Université de Lille". "J’ai dénoncé l’exemple de sa lâcheté qui conduit au mal comme l’a décrit Hannah Arendt", a-t-il expliqué.

Mi-avril, les autorités ont décidé d’interdire la tenue d’une conférence à l’Université de Lille en présence de Jean-Luc Mélenchon et la candidate LFI aux élections européennes, Rima Hassan. Une décision justifiée par "un risque à l’ordre public". Plusieurs "manifestations allaient se passer", indiquait Sylvie Retailleau au micro de BFMTV.

publié le 29 avril à 12h05, Antoine Grotteria, 6Medias

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