Procès pour favoritisme : le ministre du Travail Olivier Dussopt sort du silence

© Lafargue Raphael/ABACA - Olivier Dussopt au palais de justice de Paris le 27 novembre.
Jugé pour des accusations de favoritisme dans l'attribution d'un marché public en 2009, Olivier Dussopt a indiqué dans un entretien accordé au Parisien, ne pas être dans une "perspective" de condamnation.
Accusé de favoritisme dans un marché public de distribution d'eau qui remonte à 2009 lorsqu'il était maire d'Annonay (Ardèche), Olivier Dussopt a annoncé dans un entretien accordé au Parisien, dimanche 3 décembre, ne pas se mettre dans une "perspective" de condamnation. "Je ne me place pas dans cette perspective-là", a expliqué le ministre du Travail. Celui qui ne souhaite l'expérience d'un procès à personne a aussi indiqué que le procès dont il fait l'objet lui a aussi "permis de répondre point par point aux accusations et interrogations".
"Je sollicite la relaxe"
Mercredi 29 novembre, au terme de son procès, dix mois d'emprisonnement avec sursis et 15 000 euros d'amende ont été requis à l'encontre d'Olivier Dussopt pour favoritisme. "Je sollicite la relaxe, c'est dans cette perspective que je me place", a indiqué le principal intéressé à la question d'une potentielle démission en cas de condamnation. Le ministre sera prochainement fixé sur son sort, le tribunal correctionnel de Paris doit en effet rendre sa décision le 17 janvier. "Ministres ou responsables politiques sont des justiciables comme les autres", a tenu à ajouter Olivier Dussopt.
Olivier Dussopt n'est pas le seul ministre à se retrouver sur le banc des accusés d'un tribunal. En novembre, Éric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice, était jugé par la Cour de justice de la République pour prises illégales d'intérêts. Au terme des délibérés, le garde des Sceaux, qui aura été le premier ministre de la Ve République à être jugé dans le cadre de ses fonctions, a finalement été relaxé fin novembre.
publié le 3 décembre à 20h40, Kévin Comby, 6Medias