Présidentielle 2027 : Olivier Faure veut "une personnalité qui rassemble" à gauche, ce que Mélenchon "a tout fait pour ne pas être"
© Apaydin Alain/ABACA - Olivier Faure sur France 3 dans l'émission "Dimanche En Politique", le 22 septembre 2024.
Le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, a évoqué samedi dans les colonnes de Ouest-France la stratégie qu'il souhaiterait que la gauche adopte pour l'élection présidentielle de 2027. En prenant soin de souligner que l'option Jean-Luc Mélenchon n'en fait pas partie.
La gauche est-elle sur le point de se diviser à nouveau ? Après avoir été écarté de la composition du nouveau gouvernement, le Nouveau Front populaire (NFP) pourrait ne pas se remettre de la mandature qui s'ouvre. Interrogé samedi 28 septembre par Ouest-France sur l'avenir de la gauche pour l'élection présidentielle de 2027, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, s'est dit favorable à une candidature commune "de la gauche et des écologistes", mais à certaines conditions.
Jean-Luc Mélenchon "ne peut pas être le candidat de toute la gauche"
Selon Olivier Faure, il faut "une personnalité qui rassemble toutes les sensibilités de la gauche écologique et sociale", ce qui, pour le député de Seine-et-Marne, exclut d'emblée Jean-Luc Mélenchon. Le leader de La France insoumise "a tout fait pour ne pas être ce candidat-là", déplore le socialiste, qui reproche à son collègue du NFP de ne "pas être le candidat de toute la gauche". Le patron du PS propose plutôt "une primaire, un conseil des sages, une convention citoyenne, un mélange de plusieurs procédés", afin d'élire une personnalité qui fasse consensus.
Une hypothèse que Manuel Bompard, coordinateur de LFI, ne voit pas d'un très bon oeil : "Les primaires, ça crée des divisions", a-t-il réagi sur France Inter. Et de développer : "Au lendemain de la primaire, vous avez les opposants au candidat qui a finalement été désigné, qui vont soutenir un autre candidat". Ironie du sort, samedi, les socialistes opposés à la direction d'Olivier Faure se sont réunis autour de la présidente du Conseil régional d'Occitanie, Carole Delga, dans l'Aude. Cette dernière souhaite voir émerger une "gauche de gouvernement", loin de toute alliance avec La France insoumise et ses sensibilités. Des clivages internes qui devront d'abord être dépassés.
publié le 30 septembre à 10h12, Joanna Wadel, 6Medias