Présidentielle 2027 : Gérald Darmanin tend la main aux Républicains pour participer à une primaire "la plus large possible"
© Blondet Eliot/ABACA
Dans un entretien accordé au Parisien, mercredi 12 février, le ministre de la Justice a appelé la droite à construire "une plateforme programmatique commune" avec le bloc central et à participer à leur primaire pour désigner un candidat unique.
Gérald Darmanin semble accélérer le calendrier en vue de la présidentielle de 2027. Dans une interview publiée par Le Parisien, mercredi 12 février, le garde des Sceaux a appelé à une "primaire ouverte, la plus large possible" pour désigner un candidat à la présidentielle 2027 et ouvre la porte à une participation des Républicains (LR), son ancienne famille politique. "Nous avons, évidemment, vocation à travailler ensemble", a déclaré le ministre de la Justice, estimant que la France "n’a jamais été aussi à droite".
"C’est notre responsabilité collective de continuer à travailler ensemble", a insisté Gérald Darmanin qui souhaite construire avec la droite "une plateforme programmatique commune", alors que les deux forces politiques collaborent depuis plusieurs mois dans les gouvernements Barnier et Bayrou. S’il veut qu'"un seul candidat s’impose naturellement" auprès des électeurs de la droite et du centre, le garde des Sceaux redoute un éparpillement des voix si plusieurs concurrents se positionnent sur la ligne de départ en 2027.
Gérald Darmanin veut "réfléchir à des idées pour que les Français puissent se retrouver"
Défenseur d’"idées radicales, mais pas extrémistes", Gérald Darmanin ambitionne de "construire un projet ambitieux pour (s)on pays". "C’est le moment pour travailler sur le fond. (...) Ce qui devrait tous nous intéresser à ce stade, c’est de réfléchir à des idées pour que les Français puissent se retrouver", a-t-il encore estimé, à plus de deux ans du scrutin. Enfin, il estime que le bloc central devra tourner la page du macronisme et du "en même temps" pour faire avancer le pays : "Cela a correspondu à une attente légitime des Français. Mais je ne suis pas tout à fait certain que cela corresponde à la société d’aujourd’hui". "D’une manière ou d’une autre, je participerai à l’élection présidentielle", a-t-il promis, n'excluant pas sa participation à la primaire qu'il évoque.
publié le 13 février à 07h16, Quentin Marchal, 6Medias
