Politique

Présidentielle 2027 : Édouard Philippe souhaite incarner "la droite conservatrice" jusqu’à "la gauche mitterrandienne"

© Stevens Tomas/ABACA - L'ancien Premier ministre, Édouard Philippe, à Paris, le 7 mai 2024.

L’ancien Premier ministre a enjoint son camp à "mieux définir (son) électorat pour recréer (son) espace" en vue de l'élection présidentielle de 2027, selon des déclarations relayées par Le Point. Une nouvelle illustration des desseins élyséens du fondateur d’Horizons.

Visé par une enquête préliminaire pour "détournement de fonds publics", Édouard Philippe ne se détourne pas de ses ambitions présidentielles. Comme l’a rapporté Le Point, vendredi 10 mai, l’ancien Premier ministre a récemment réuni plusieurs parlementaires de la majorité présidentielle afin d’esquisser les contours de sa stratégie politique devant le conduire jusqu’à l’Élysée, en lieu et place d’Emmanuel Macron.

Le fondateur et président du parti Horizons veut convaincre les citoyens français de se positionner dans "l’espace central", qu’il fait sienne. Ce cœur électoral rassemblerait l’ensemble du spectre républicain, "de la droite conservatrice à la gauche mitterrandienne", selon le maire du Havre. Mais ces repères politiques s’avèrent brouillés depuis quelques années. Partant de ce constat, l'édile suggère à son camp de "mieux définir (son) électorat pour recréer notre espace". Car il estime que les "partis politiques ne sont plus structurants".

Éviter le scénario des législatives en 2022

Selon Édouard Philippe, les élections législatives de 2022 doivent servir d’avertissement pour le camp présidentiel. Cette dernière n’avait pas réussi à obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Un échec que l’ancien Premier ministre impute à une stratégie erronée. "On s’est contenté de dire pourquoi ce serait pire avec Le Pen ou Mélenchon. (…) Si on fait la même chose en 2027, c’est le crash assuré", a mis en garde l’ancien chef du gouvernement, cité par Le Point. Ce dernier dispose de trois années pour convaincre. Mais les écueils, potentiellement judiciaires et politiques, restent nombreux.

publié le 11 mai à 10h20, Antoine Grotteria, 6Medias

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