Politique

Pourquoi le choix de Nicole Belloubet à l’Education nationale provoque un tollé à droite

La droite et l’extrême droite reprochent à Nicole Belloubet de ne pas avoir pris la défense de Mila, victime de cyberharcèlement après avoir critiqué l’islam sur les réseaux sociaux, lorsqu’elle était ministre de la Justice, rapporte Le Figaro.

“Un signal désastreux”, “le retour de l'autorité à l'école n'est pas pour demain”, etc. Nommée ministre de l’Education nationale par Gabriel Attal, jeudi 8 février, Nicole Belloubet fait déjà l’objet de vives critiques. Comme l’explique Le Figaro, la droite et le Rassemblement national jugent trop laxiste sa politique alors qu’elle était garde des Sceaux, entre 2017 et 2020. Ils lui reprochent également ses propos polémiques sur Mila, au début de l’année 2020. La lycéenne avait alors violemment critiqué l’islam sur les réseaux sociaux. Elle avait ensuite essuyé un déferlement de commentaires haineux et de menaces de mort. Depuis, la jeune femme vit toujours sous protection policière.

Sur Europe 1, Nicole Belloubet avait déclaré que “l'insulte à la religion, c'est évidemment une atteinte à la liberté de conscience, c'est grave”. Quelques jours plus tard, elle avait rétropédalé en insistant sur le fait que “l’affaire Mila avait remis en lumière la question du droit au blasphème”. Et d’ajouter que “ce droit existait”. Des erreurs vite revenues en mémoire des élus de droite. Jordan Bardella, le président du RN, considère l’arrivée de Nicole Belloubet à l’Education nationale comme “un signal désastreux, au moment où l'École aurait besoin d'un sursaut pour être sauvée”.

“Pire (...) qu’Amélie Oudéa-Castera”

Et d’ajouter que ce choix est un signe que la “macronie en bout de course”. “On se demandait comment ils feraient pour trouver pire ministre de l'Education nationale qu’Amélie Oudéa-Castera”, raille Laure Lavalette, députée RN du Var. Et de poursuivre : “Incroyable mais vrai : une ex-socialiste qui se moque de l'autorité, abandonne Mila et profite du Covid pour vider les prisons.”

Les Républicains ne sont pas plus tendres avec Nicole Belloubet. C’est “l'une des ministres de la Justice les plus laxistes de la Ve République, lâche Bruno Retailleau, le chef de file des sénateurs LR au Sénat. Le retour de l'autorité à l'école n'est pas pour demain…”.

publié le 9 février à 09h17, Cathy Gerig, 6Medias

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