Politique

Pour Gérald Darmanin, l'arrivée prochaine de Gabriel Attal à la tête du groupe Renaissance ne "règle" rien

© Tschaen Eric/Pool/ABACA

L'actuel ministre de l'Intérieur a accueilli plutôt froidement la future élection de Gabriel Attal à la tête du groupe Renaissance au sein de la nouvelle Assemblée nationale. Selon lui, cela ne "règle" pas le problème de la "ligne politique" du parti.

Du rififi entre Gabriel Attal et Gérald Darmanin ? Si les désaccords entre le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur étaient jusque-là contenus, ils commencent doucement à être mis en lumière par la crise politique que traverse le pays mais aussi, et surtout, le camp présidentiel en interne. Gabriel Attal est le seul candidat en lice pour la présidence du groupe Renaissance dans la nouvelle Assemblée nationale. L'officialisation de sa nomination n'est donc plus qu'une formalité. Gérald Darmanin lui a transmis des félicitations "plutôt fraîches", selon BFMTV, et a par ailleurs jugé que cela ne "réglait en aucun cas les deux problèmes majeurs" du parti. À savoir, sa "ligne politique" et son "fonctionnement".

Dans un SMS adressé à l'ensemble des députés Renaissance, et relayé par BFMTV, Gérald Darmanin a ainsi appelé à un "examen critique" de l'action du parti. "L'unité ne se décrète pas. Elle se construit", a-t-il par ailleurs écrit, faisant écho aux mots du Premier ministre, qui avait lui-même adressé un message aux députés Renaissance au moment de déposer officiellement sa candidature : "Notre pays traverse un moment inédit dans son Histoire. Et notre espace politique est quant à lui dans un moment décisif pour son avenir. Aussi, à la suite de nos échanges, en ayant pour seule boussole notre unité, j'ai l'honneur de vous présenter ma candidature à la présidence de notre groupe."

Gérald Darmanin craint une alliance avec les écologistes

Construire une unité, oui, mais sur quoi ? Gérald Darmanin et les parlementaires qui le soutiennent veulent répondre à deux questions : celle du programme de Renaissance, et de l'éventuelle coalition à venir avec d'autres forces politiques. Selon BFMTV, l'entourage du ministre de l'Intérieur, et le ministre de l'Intérieur lui-même, craignent des négociations avec les écologistes. Gabriel Attal avait en effet fermé la porte à toute main tendue au RN ou à LFI, mais n'a jamais cité les troupes de Marine Tondelier dans ses limites.

publié le 12 juillet à 15h18, Maeliss Innocenti, 6Medias

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