Politique

Pour François Hollande, si Jean-Luc Mélenchon "veut rendre service au Nouveau Front populaire, il faut qu'il se mette de côté, qu'il se taise."

© Roses Nicolas/ABACA - François Hollande.

Candidat dans son département de Corrèze, François Hollande, désormais allié au Nouveau Front Populaire, a estimé que, pour aider le Nouveau Front Populaire il valait mieux que Jean-Luc Mélenchon "se taise", rapporte BFMTV. "Pour que l'offense atteigne sa cible, il faut qu'elle parte du même niveau que celle-ci. Et ce n'est pas le cas" a réplique le leader insoumis.

La nouvelle alliance du bloc de gauche semble à couteaux tirés. Depuis le passage de Jean-Luc Mélenchon sur le plateau de "C l'hebdo", sur France 5, certaines personnalités de gauche en profitent pour monter au créneau. Après Edwy Plenel, qui a depuis, supprimé son tweet, c'est au tour de François Hollande.

"Il faut avoir conscience de l'intérêt général"

Dernier en date, l'ancien Président de la République François Hollande qui estime que si Jean-Luc Mélenchon "veut rendre service au Nouveau Front Populaire, il faut qu'il se mette de côté, qu'il se taise", a-t-il exprimé au micro de BFMTV alors qu'il était en campagne dans son département de Corrèze.

Il reprend ensuite : "Quand il y a autant de rejet, quand il y a même plus de rejet sur Jean Luc Mélenchon que sur Le Pen ou Bardella, il faut avoir conscience de l'intérêt général", appuie François Hollande. "Qu'est-ce qu'on veut faire ? Est-ce qu'on veut faire gagner la gauche ou faire de la conflictualité ? Moi, je refuse la conflictualité", conclut l'ancien président.

Face à ces déclarations, Jean-Luc Mélenchon a répliqué depuis Montpellier où il a affirmé que "la popularité n’est pas du côté qu’il croit". Il a également ajouté "Vous connaissez quel type d'homme je suis (...). Si je suis là où je me trouve, c'est parce que tout ce temps je n'ai jamais cédé" avant de paraphraser Edmond Rostand: "je ne renoncerai jamais à l'honneur d'être une cible, comme dit Cyrano de Bergerac". "Pour que l'offense atteigne sa cible, il faut qu'elle parte du même niveau que celle-ci. Et ce n'est pas le cas", a ironisé Jean-Luc Mélenchon.

Les soutiens, eux, estiment que l'heure n'est pas encore venue pour enterrer le tribun de La France Insoumise. "Sans lui je serais abstentionniste. Sans lui, nous n'aurions plus de Gauche dans ce pays", estime un internaute. D'autres n'ont pas manqué de rappeler le bilan mitigé de François Hollande lorsque celui-ci était à la tête de l'État.

publié le 23 juin à 17h33, Gabriel Gadré, 6Médias

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