"Pour être un acteur célèbre...", à 9 ans, Gabriel Attal rêvait déjà grand
© Abdullah Firas/ABACA
Âgé alors de 9 ans, le nouveau Premier ministre se voyait déjà en haut de l'affiche. Dans un document de l’INA rediffusé sur France 3, il faisait part de son rêve de devenir acteur et occupait déjà les rôles principaux dans les représentations annuelles à l’école Alsacienne.
Avant de donner un discours, mardi 9 janvier, sur le parvis de l’hôtel Matignon, lors de la passation avec Élisabeth Borne pour devenir Premier ministre, Gabriel Attal rêvait peut-être d’en faire de même sur la scène de la Salle Pleyel ou du théâtre du Châtelet. À la place d'Emmanuel Macron et d’Édouard Philippe, il aurait alors remercié réalisateurs, producteurs et scénaristes qui lui auraient fait confiance.
Une réalité alternative qui aurait pu exister, si le jeune Gabriel, alors âgé de 9 ans, avait poursuivi son rêve de devenir acteur. Une ambition révélée dans un document de l’INA, diffusé dans l’émission "Vu d'ici" sur France 3, mardi 9 janvier, juste après la nomination d’Attal à Matignon. Nous sommes en novembre 1998, au sein de la prestigieuse école Alsacienne. "Ici il peut pratiquer sa passion, en toute liberté, le théâtre. Les pièces de Molière n’ont aucun secret pour lui", explique le reportage.
Le théâtre comme tremplin vers le cinéma
Et pour cause. L’école Alsacienne organise chaque année une représentation. Et le jeune Gabriel souligne, pas peu fier, qu’il en est la star. "L’année d’avant nous avons fait 'Le Chat botté' et j’étais le chat. L’an dernier nous avons fait 'Le Médecin volant' et j’étais le médecin", explique-t-il. Le théâtre, une passion, mais surtout une étape, avant d’arriver à son véritable objectif d'alors : "Papa travaille dans le cinéma et il m’a dit que si on voulait être un acteur célèbre il fallait commencer par le théâtre".
Son père Yves Attal, décédé en en 2015, était effectivement un producteur cinématographique de renom. On retrouve, à son palmarès, des œuvres comme Talons aiguilles de Pedro Almodovar (César du meilleur film étranger en 1993), Le Monstre de Roberto Benigni, Beauté volée de Bernardo Bertolucci et son dernier, Déjà mort, de Olivier Dahan, en 1998.
"Gaby président"
Dans une autre vidéo, extraite de l’émission "Un monde six jeunes", diffusée en 2011 sur France 2, les intérêts du nouveau chef du gouvernement, alors âgé de 22 ans, s’orientaient davantage vers la politique. Interrogé sur le rapport entre les jeunes et la politique, il disait ne pas croire en l’idée d’une dépolitisation de sa génération, malgré une plus forte abstention aux urnes. "Je crois que les jeunes ont toujours été la classe d’âge qui votait le moins depuis le début de la Vème République", indiquait-il, évoquant, l’un après l’autre, des sujets tel que le chômage chez les jeunes et dans les banlieues, la mobilisation contre Jean-Marie Le Pen en 2002 ou encore leur investissement dans l’associatif.
Interrogés sur les éventuelles compétences d’homme politique de Gabriel Attal par Bruce Toussaint, les cinq autres participants avaient alors répondu unanimement. "Je l’ai déjà dit, ‘Gaby président’", s'exclamait l’un d’eux. "Il nous a déjà attribué des fonctions ministérielles", plaisantait une autre.
publié le 10 janvier à 15h55, Théo Rampazzo, 6Medias