Politique

"Pas la même conception de la démocratie" : le tacle d’adieu de Berger à Emmanuel Macron

© Lafargue Raphael/ABACA - Laurent Berger quitte la tête de la CFDT, après plus de 10 ans de mandat.

Laurent Berger passe la main à Marylise Léon, mercredi 21 juin. L’emblématique leader du premier syndicat de France fait le bilan et tacle une dernière fois le gouvernement dans les colonnes de Midi Libre.

Le leader de la CFDT tire sa révérence, après plus de dix ans passés à la tête de l’organisation syndicale. Laurent Berger laisse sa place à son ancienne numéro 2, Marylise Léon. Dans Midi Libre, il dresse le bilan de son action au sein de la CFDT et en profite pour pointer une dernière fois la politique sociale du gouvernement.

S’il se félicite du nombre d’adhésions et des audiences en progression, ces derniers mois, Laurent Berger a surtout dû batailler contre le passage de la réforme des retraites, aux côtés des autres organisations syndicales : "C’est une défaite sur le fond. Le syndicalisme sort renforcé de la période mais il y a de l’amertume après ce combat", développe-t-il.

Concernant ses relations avec Emmanuel Macron, Laurent Berger ne mâche pas ses mots : "On n’a pas la même conception de la démocratie sociale, ni sans doute de la démocratie", estime-t-il, avant de tempérer : "On a eu à s’affronter, mais quand il fallait chercher les compromis possibles, on a essayé de le faire. La CFDT a gardé la même ligne. Ce n’est pas nous qui avons changé !"

Laurent Berger définitivement en retrait ?

Dans l’immédiat Laurent Berger n’a pas la tête à faire de la politique, bien au contraire : "Vacances en famille, repos, lecture, […] peut-être aussi l’écriture parce que je ne me sépare jamais d’un carnet et d’un crayon", explique-t-il. "Je vais rentrer mercredi soir dans une forme de discrétion et de silence. Je vais m’effacer."

Si cela sonne un peu comme un adieu, Laurent Berger l’assure, ce n’est qu’un au revoir : "Je reviendrai en septembre […]. Je continuerai d’être un militant et j’aurai de nouvelles aventures professionnelles." Toutefois, l’ancien chef de la CFDT est catégorique : on ne le verra pas se lancer en politique.

publié le 21 juin à 09h53, Orange avec 6Medias

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