Pas de "passage en force", accord politique… ce qu’il faut retenir des annonces d’Emmanuel Macron sur la crise en Nouvelle-Calédonie
© Capture d'écran BFMTV - Le chef de l'État, Emmanuel Macron, en Nouvelle-Calédonie, le 23 mai 2024.
En déplacement sur l’archipel, le chef de l’État s’est exprimé sur les fortes tensions survenues ces derniers jours en lien avec la réforme électorale. Il a notamment fait part de sa volonté d’impliquer les Calédoniens dans un processus de vote en cas "d’accord politique global".
Prôner "l’apaisement" et un retour à une solution politique. En déplacement en Nouvelle-Calédonie, ce jeudi 23 mai, le chef de l’État Emmanuel Macron a égrené une série d’annonces sur la crise qui agite l’archipel depuis une semaine et demie, comme le rapporte BFMTV. Face à la vive contestation suscitée par la réforme électorale, le président de la République s’est notamment engagé à ne pas la faire "passer en force".
Car l’île traverse une séquence tourmentée. Des émeutes relatives à la réforme du corps électoral ont fait six morts et des centaines de blessés. À l’issue d’une rencontre avec les loyalistes et les indépendantistes, Emmanuel Macron a ainsi enjoint les principaux responsables à "appeler à la levée des barrages, dans les heures et jours qui viennent". Il s’agit d’une des conditions à la constitution d’un "accord politique global".
Un point d’étape dans un mois
Ce dernier pourrait être conclu au terme de "quelques semaines", a précisé le chef de l’État, qui a mis la pression sur les deux composantes politiques du département d’Outre-mer. "Un point d’étape" sera organisé "d’ici un mois", a-t-il précisé. L’objectif de l’Élysée s’avère d’impliquer les "Calédoniens" dans un processus menant à un vote autour de l’avenir de l’île. En attendant, les autorités conditionnent la fin de l’état d’urgence à une levée des barrages.
Un appel au calme qui s’inscrit dans un contexte économique qui se dégrade. Emmanuel Macron a promis "une aide d’urgence" pour "payer les salaires" et "pallier les problèmes de trésorerie". Au total, les émeutes auraient provoqué un milliard d’euros de dégâts. Or, seule la moitié des habitants de la Nouvelle-Calédonie ont souscrit à une assurance-habitation.
publié le 23 mai à 16h30, Antoine Grotteria, 6Medias