Politique

Parlement européen : le RN ne siégera plus avec ses alliés allemands de l'AfD

Le week-end dernier, la tête de liste du parti Alternative pour l'Allemagne (AfD) avait affirmé qu'un "SS n'était pas automatiquement un criminel". À la suite de ces propos polémiques, le Rassemblement national a pris la décision de rompre avec son partenaire allemand au Parlement européen, rapportent Libération et Le Monde, mardi 21 mai.

Le dérapage de trop. Samedi 18 mai, Maximilian Krah, la tête de liste du parti Alternative pour l'Allemagne (AfD) pour les élections européennes, a fait polémique en affirmant qu'un "SS n'était pas automatiquement un criminel". "Parmi les 900 000 SS, (…) il y avait certes un pourcentage élevé de criminels, mais ils ne l'étaient pas tous", avait-il déclaré dans un entretien accordé au quotidien italien La Repubblica. Trois jours après ces propos qui ont fait scandale, le Rassemblement national a fait savoir qu'il rompait avec l'AfD, son partenaire allemand avec lequel il siégeait au Parlement européen au sein du groupe Identité et démocratie (ID), indiquent Libération et Le Monde, mardi 21 mai.

Une réunion secrète avec des néonazis

"Nous ne siégerons plus avec eux lors du prochain mandat", a déclaré le directeur de campagne de Jordan Bardella, président du RN et tête de liste du parti pour les élections européennes de juin prochain. "Nous avions eu des discussions franches, les leçons n'ont pas été tirées : nous en tirons les conséquences", a-t-il détaillé, relayé par nos confrères. Cela fait déjà plusieurs mois que les prises de position tenues par des membres de l'AfD et certaines de leurs actions embarrassent le RN.

En novembre dernier, une réunion secrète avait notamment été organisée à Potsdam, près de Berlin, où des cadres du parti allemand d'extrême droite avaient rencontré des néonazis, selon le site d'investigation Correctiv. Ils auraient discuté d'un projet d'expulsion à grande échelle des étrangers d'outre-Rhin et des Allemands d'origine étrangère. Depuis avril dernier, Maximilian Krah est également visé par deux enquêtes ouvertes par le parquet fédéral allemand pour des soupçons de financements russes et chinois.

publié le 21 mai à 20h50, Cédric Alexis, 6Medias

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