Politique

Opération "place nette" à Marseille : Macron promet de "détruire les trafiquants"

Les forces de l'ordre quadrillent le quartier de la Castellane depuis lundi 18 mars. Une opération visant à mettre fin au trafic de stupéfiants est en cours. Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti sont attendus sur place ce mardi.

Plus de 750 policiers et gendarmes sont mobilisés à Marseille, dans le quartier sensible de la Castellane, centre névralgique du trafic de drogues dans la cité phocéenne, depuis lundi 18 mars au matin. Une opération "place nette", destinée à déloger durablement les narcotrafiquants, est en cours et devrait durer plusieurs semaines. Selon Le Figaro, 4.000 membres des forces de l'ordre devraient être mobilisés jusqu'à la fin de l'opération. Gérald Darmanin, qui a fait de la lutte contre les stupéfiants son principal cheval de bataille, et Éric Dupond-Moretti sont arrivés à Marseille lundi soir tard. Emmanuel Macron les a rejoints mardi matin. Selon La Provence, il s'agit d'une "visite surprise", qui "pourrait donner lieu à des annonces".

Le chef de l'État s'est exprimé sur le réseau social X après avoir touché terre à l'aéroport de Marignane : "À Marseille et dans d’autres villes de France, c’est une opération sans précédent que nous avons lancée pour porter un coup d’arrêt aux trafics de drogues, assurer l’ordre républicain, faire place nette." Sur place, Emmanuel Macron a également promis aux habitants de la Castellane de "détruire les trafiquants".

"On va prendre de nouveaux dispositifs pour aller jusqu'au bout : rendre la vie impossible aux consommateurs et aux familles des plus jeunes qui servent de guetteurs ou autre", a ajouté le président de la République. Par ailleurs, Emmanuel Macron a indiqué que l'opération en cours avait permis, depuis lundi, d'interpeller 82 personnes. Une soixantaine d'entre elles ont fini en garde à vue. Il s'agissait de "gens qui nourrissaient la délinquance marseillaise", a conclu le chef de l'État.

L'objectif est de frapper fort, chaque jour, lorsque le "commerce" – dont le chiffre d'affaires peut monter à 80.000 euros par jour – ouvre. La préfecture de police entend "pilonner" les points de deal en interpellant les trafiquants de drogue, en saisissant la marchandise et en élargissant la présence des forces de l'ordre à des fins dissuasives.

Une opération "place nette" réussie précédemment

Le ministre de l'Intérieur espère que cette opération "place nette", qu'il avait déjà mise en place précédemment dans un quartier marseillais gangrené par les narcotrafiquants, aura la même efficacité. Dans la cité La Paternelle, le calme est revenu en début d'année et les points de deal n'ont, pour le moment, pas été réactivés.

Reste à savoir désormais si les deux "gangs" qui se livrent une violente guerre de territoire à Marseille depuis plusieurs mois se replieront ou non.

publié le 19 mars à 14h09, Maeliss Innocenti, 6Medias

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