Politique

Olivier Faure confirme que la gauche déposera une motion de censure contre le gouvernement Barnier

© Nasser Berzane/ABACA

Pour le Premier secrétaire du Parti socialiste, le nouveau gouvernement est "le plus à droite de la Ve République". Il met notamment en cause la nomination de Bruno Retailleau (LR) au ministère de l'Intérieur.

Dans le sillage de François Hollande dimanche 22 septembre, Olivier Faure appelle lui aussi de ses vœux la destitution du gouvernement constitué par Michel Barnier, et confirme que la gauche déposera une motion de censure pour y parvenir. C'est ce qu'il a déclaré dans la matinée au micro de France 3, dans l'émission "Dimanche en politique" repérée notamment par France Info. "Cette motion sera défendue par le Parti socialiste pour l'ensemble du Nouveau Front populaire", assure le patron du PS, pour qui ce nouveau gouvernement est "le plus à droite de la Ve République". S'il est un nom qui cristallise les tensions autour de la radicalité de cette équipe ministérielle, c'est bien celui du LR Bruno Retailleau. Ce dernier, dénonce Olivier Faure, "a été de tout temps de tous les combats contre le mariage pour tous, contre l'interdiction des thérapies de conversion ou contre la constitutionnalisation de l'IVG". Aux antipodes, donc, des idées défendues par la coalition de gauche, le Nouveau Front Populaire, qui était arrivé en tête - mais sans majorité absolue - aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet.

Une motion "vraisemblablement vouée à l'échec"

La motion de censure visant à déchoir un gouvernement composé de ministres de droite et du centre - la "coalition des perdants" raillent des voix de gauche - sera donc l'arme législative brandie par le NFP pour renvoyer Michel Barnier dans les cordes. Mais Olivier Faure prédit : "Elle est vraisemblablement vouée à l'échec", convaincu que le RN ne la votera pas. "Marine Le Pen a décidé de donner son onction au gouvernement Barnier" déplore-t-il. Mais selon lui, la décision du RN permettra de clarifier la situation politique : "On verra ce jour-là qui est dans l'opposition et qui est dans la majorité."

publié le 22 septembre à 14h18, Sabrina Guintini, 6medias

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