Nouvelle-Calédonie : l’hypothèse d’un référendum envisagée par Emmanuel Macron
© Photo Lafargue Raphael/ABACA
Le président de la République a révélé au Parisien être prêt "à aller au référendum" sur la réforme constitutionnelle du corps électoral qui a déclenché les émeutes en Nouvelle-Calédonie.
Après un passage éclair en Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron semble avoir pris le temps de la réflexion. Le chef de l’État français a passé trois jours sur l’île, en proie à d’importantes émeutes depuis une dizaine de jours après l’annonce de l’examen d’une réforme constitutionnelle, visant à dégeler le corps électoral en Nouvelle-Calédonie. Emmanuel Macron se dit prêt à "à aller au référendum" sur cette réforme contestée, révèlent nos confrères du Parisien.
"Je peux aller à tout moment au référendum" sur cette réforme, pourtant déjà passée au Sénat et à l’Assemblée. Le chef de l’État indique qu’il fera part de sa décision dans un délai d’un mois, sous réserve qu'entre-temps, les élus calédoniens se mettent d’accord sur "un accord global qui viendrait enrichir le texte déjà voté par le Parlement", ce que le président de la République appelle de ses voeux. Sous ce même délai, Emmanuel Macron décidera si les élections provinciales pourront avoir lieu cette année.
Une réforme constitutionnelle "juste", selon Macron
Auprès du Parisien, Emmanuel Macron a défendu sa réforme constitutionnelle, estimant qu’il était "juste" de procéder au dégel du corps électoral, figé depuis les accords de Nouméa de 1998. Les émeutes ne se calment pas depuis dix jours, et un septième mort est à déplorer depuis ce vendredi 24 mai. Il s’agissait d’un homme de 48 ans. Il avait été pris à partie par des manifestants aux abords d’un barrage par un policier alors en civil.
publié le 25 mai à 22h38, Adèle Delaunay, 6Medias