Politique

"Nous vivons une crise politique aujourd'hui" : Karl Olive flingue les ministres opposés à la loi immigration

© Capture d'écran Cnews - Karl Olive au micro de Yohann Usaï ce mercredi 27 décembre.

Invité de l'émission la Grande interview sur Europe 1 – Cnew, le député des Yvelines Karl Olive est revenu sur le vote de la loi immigration et le chantage de certains ministres ayant mis leur démission dans la balance en cas de vote.

Une majorité fragilisée. Invité au micro d'Europe 1 – Cnew dans la Grande interview, Karl Olive, le député Renaissance des Yvelines n'y a pas été avec le dos de la cuillère après le vote dans la souffrance de la loi immigration. "Nous vivons une crise politique aujourd'hui", a-t-il d'abord expliqué à Yohann Usaï, tout en évoquant un possible remaniement à venir. "Quand on marque contre son camp, c'est compliqué ensuite de réintégrer une équipe." Il y a, selon lui, une menace pour "un certain nombre de ministres qui ont fait un peu de chantage avec le gouvernement, notamment avec la Première ministre et le président de la République".

Il faut dire que depuis le durcissement de la loi immigration au cours de la commission mixte paritaire (CMP) et les concessions de la majorité accordées à la droite, un certain nombre de ministres issus de la gauche n'avaient pas caché leur désaccord. Certains allant même jusqu'à mettre leur démission dans la balance en cas d'un vote, à l'instar du ministre de la Santé Aurélien Rousseau qui a mis ses menaces a exécution en démissionnant de son poste le 19 décembre dernier. "Je pense qu'on ne gère pas les politiques en faisant la menace et le chantage", a fustigé l'élu.

"Mettre leurs actes en face de leurs mots"

Si l'ancien maire de Poissy a tenu à saluer la décision – comme pour mieux la distinguer – d'Aurélien Rousseau quant à sa démission, reste qu'au cours de son interview il n'a pas épargné les autres ministres qui eux aussi avaient indiqué leur volonté de démissionner en cas de vote de la loi. "J'aurais préféré que celles et ceux qui avaient menacé puissent mettre leurs actes en face de leurs mots", a-t-il indiqué. Et de poursuivre : "Cela affaiblit la cohésion dans le groupe parlementaire de la majorité présidentielle."

Le chantage de certains ministres avait aussi quelque peu agacé le chef de l'État. En conseil des ministres le 20 décembre, et sans jamais les nommer, il avait ainsi déclaré : "Ceux qui doutent et n'ont jamais vraiment mené de combat n'ont pas de leçon à donner." À bon entendeur donc.

publié le 27 décembre à 12h06, Kévin Comby, 6Medias

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