Nicolas Sarkozy maintient ses propos sur le RN que certains souhaitent exclure de l'arc républicain
Ce sont des propos qui ne cessent de faire réagir. Interrogé une nouvelle fois quant à sa position sur le Rassemblement national qu'il juge être dans "l'arc républicain", Nicolas Sarkozy persiste et signe, invoquant un "argument stupide".
Nicolas Sarkozy assume ses propos. L'ancien chef de l'État était l'invité, mercredi 6 septembre, de l'émission de "C à vous" sur France 5, rapporte BFMTV. Interrogé de nouveau sur ses propos, lorsqu'il considère dans son dernier livre Le Temps des combats, que le Rassemblement national appartient à "l'arc républicain", Nicolas Sarkozy persiste et signe. "Je ne comprends pas cet argument stupide selon lequel le RN – ou le FN hier – n'appartiendrait pas à l'arc républicain alors que, dans le même temps, la République les autorise à présenter des candidats", estime l'ancien locataire de l'Élysée.
Tollé à gauche
Ce n'est pas la première fois que l'ancien président de la République prend une telle position vis-à-vis du Rassemblement national. Invité sur le plateau du "20 heures" de TF1 le 23 août dernier, il avait ainsi jugé « insupportable » de dire que le parti de Marine Le Pen n'est pas "dans le cadre de la République", fustigeant un « procès en illégitimité ». Les réactions à gauche ne se sont d'ailleurs pas faites attendre. Le leader des insoumis, Jean-Luc Mélenchon s'est ainsi exprimé sur X : "La jonction de la droite et l'extrême droite progresse partout en Europe." Son collègue, le député de l'Essonne Antoine Léaument estime lui "qu'un parti raciste ne peut pas faire partie de la République", quand l'écologiste Sandra Regol regrette "la dignité de la fonction présidentielle passée".
Celui qui nie toute proximité avec la candidate malheureuse à trois reprises à la présidentielle a toutefois plaidé pour "un candidat de la droite républicaine". Un candidat qui selon ses dires, pourrait « rassembler autour d'un projet » en allant puiser dans l'électorat d'Emmanuel Macron, d'Éric Zemmour et du RN. Quant au fait de savoir s'il existe une différence entre droite et extrême droite, l'ancien président l'affirme, "personne ne définit jamais l'extrême droite".
publié le 7 septembre à 09h45, Kévin Comby, 6Medias
