Nice : le bureau d’un proche conseiller de Christian Estrosi perquisitionné dans le cadre d’une enquête
© Lemouton Stephane/Pool/ABACA - Le maire de Nice, Christian Estrosi, le 5 avril 2024 à Paris.
Un an et demi après l’ouverture d’une information judiciaire pour "trafic d’influence" ou encore "abus de biens sociaux", des enquêteurs se sont rendus, le 29 mai dernier, dans le bureau du directeur de cabinet du maire de Nice, Christian Estrosi.
Depuis un an et demi, la justice s’intéresse à la mairie de Nice. En témoigne la perquisition menée fin mai dans les locaux de l’administration dirigée par Christian Estrosi. Selon des informations révélées par Le Figaro, des enquêteurs se sont rendus dans le bureau du directeur de cabinet de l’édile, le 29 mai dernier. La perquisition s’inscrivait dans le cadre d’une information judiciaire relative à l’affaire "Iconic".
Ce projet immobilier pharaonique d’une centaine de millions d’euros est dans le viseur du parquet de Paris. En novembre 2022, le ministère public a lancé une enquête pour "trafic d’influence", "escroquerie en bande organisée", "abus de biens sociaux" et "faux et usage de faux". Les enquêteurs de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) se penchent sur un appel d’offres "en date de 2017", comme l’ont indiqué plusieurs sources au quotidien national.
Une première série de perquisitions début 2023
Alors que plusieurs perquisitions avaient déjà été menées en janvier 2023 à la métropole de Nice Côte d’Azur, dans les bureaux de plusieurs adjoints de Christian Estrosi ainsi que du promoteur immobilier, les enquêteurs visaient cette fois les locaux du directeur du cabinet de la mairie niçoise. Au moment du lancement de l’appel d’offres, ce dernier occupait la fonction de président du jury de l’appel d’offres. Interrogée par Le Figaro, la municipalité des Alpes-Maritimes a indiqué qu’il n’y avait "rien de nouveau". Le parquet parisien a réagi en invoquant le secret de l’instruction. De son côté, le directeur de cabinet s'est muré dans le silence.
publié le 3 juin à 16h25, Antoine Grotteria, 6Medias