"Ni RN, ni LFI" : la macronie fera barrage en cas de duel au second tour des législatives
© Lafargue Raphael/ABACA - Emmanuel Macron.
La majorité présidentielle ne devrait pas donner de consigne de vote à ses électeurs en cas de duel au second tour des législatives anticipées du 7 juillet entre un représentant du Nouveau Front populaire et un candidat du Rassemblement national, rapporte Le Parisien, mardi 25 juin.
Une réunion au sommet pour dessiner la stratégie à adopter au soir du premier tour des élections législatives anticipées, dimanche 30 juin. Comme le révèle Le Parisien, Emmanuel Macron s'est entretenu, mardi 25 juin, avec plusieurs membres du gouvernement et les chefs des partis Renaissance, MoDem, Horizons, UDI, Stéphane Séjourné, François Bayrou, Édouard Philippe et Hervé Marseille afin d'affiner les contours d'une "ligne très forte et très claire au second tour".
"Ce qui est ressorti de manière globale, c’est de dire qu’il fallait un refus des extrêmes, RN et LFI", confie un participant à nos confrères. " La vraie ligne, c’est le réflexe républicain. Les gens voient très bien dans un duel qui est républicain, qui ne l’est pas", souligne un autre ténor de la majorité. De leur côté, Stéphane Séjourné, François Bayrou, Édouard Philippe ont appelé de leurs vœux à examiner les circonscriptions "au cas par cas", notamment en ce qui concerne les triangulaires où un candidat de la majorité présidentielle serait au second tour.
La majorité présidentielle fracturée
Dans les rangs de la macronie, la question de la consigne de vote semble plus que jamais diviser. Une tribune publiée dans Le Monde et signée par d'anciens ministres comme Clément Beaune, Agnès Pannier-Runacher et Stéphane Travert, appelle la droite, le centre et la gauche à "afficher clairement dès maintenant" qu’ils mettront en place un accord de désistement durant l'entre-deux tours contre le Rassemblement national. Mais Emmanuel Macron est également conscient qu'une partie de son électorat réclame un cordon sanitaire autour de La France insoumise (LFI). Preuve que la question fracture la majorité présidentielle.
publié le 26 juin à 07h50, Quentin Marchal, 6Medias