NFP : Jean-Luc Mélenchon appelle les socialistes à se positionner sur la motion de destitution d’Emmanuel Macron
© Linsale Kelly/BePress/ABACA (Photo d'illustration)
Lors d’un discours à la Fête de l’Humanité, l’ex-leader insoumis a exhorté le PS à accepter que la procédure de destitution du président de la République soit transmise à la commission des lois, rapporte L’Humanité.
Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis n’en démordent pas. Présent à la Fête de l’Humanité, samedi 14 septembre, l’ex-candidat à la présidentielle a tenu un discours au stand LFI. Fustigeant une nouvelle fois la nomination de Michel Barnier à la tête du gouvernement, en lieu et place d’un candidat issu de la coalition de gauche, il a de nouveau appelé à la destitution d’Emmanuel Macron, rapporte L’Humanité.
"Si tous les élus NFP sont d’accord [la procédure de destitution] sera transmise à la commission des lois", a-t-il déclaré. Seulement, Jean-Luc Mélenchon dit attendre que le Parti socialiste, qui ne s’est pas joint à la motion, se positionne sur la question. "Nous ne vous demandons pas d'être d'accord. Nous vous demandons d'accepter de transmettre", afin de laisser "la commission des lois se débrouiller", a-t-il souligné, indique BFMTV.
Un processus complexe
Destituer Emmanuel Macron, une volonté déclarée le 31 août dernier par la France insoumise dans un communiqué. "Notre proposition de résolution visant à engager la procédure de destitution du Président Emmanuel Macron, conformément à l’article 68 de la Constitution, a été envoyée aujourd'hui aux député·es pour cosignatures. Si Macron refuse de se soumettre au vote du peuple, alors nous devons le démettre !", déclarait ainsi le parti dans un post sur Twitter accompagnant la proposition.
Alors que LFI et ses 72 députés pourraient déposer leur proposition sans le soutien des autres partis de gauche, l’idée est d’agir sur une "base aussi collective que possible", à laquelle les communistes et écologistes ont accepté de s’associer, selon Jean-Luc Mélenchon. Si le PS décidait finalement d’en faire de même, il faudrait alors que la proposition soit approuvée par le bureau de l'Assemblée nationale, puis adoptée en commission des Lois et à l’Assemblée nationale à une majorité des deux tiers, détaille BFMTV. Avant d’enfin passer par le Sénat puis devant la Haute cour lors d’un vote final à bulletins secrets.
publié le 15 septembre à 09h50, Théo Rampazzo, 6Medias