Politique

Négociations sur le budget : "La petite gauche traditionnelle" à Bercy sans LFI, Jean-Luc Mélenchon s’insurge

© Le Tellec Stephane/ABACA

Le PS, les Écologistes et le PCF ont été conviés à une réunion au ministère de l’Economie, mercredi 8 janvier, à laquelle n’a pas participé LFI, afin de négocier sur le budget. Un événement vivement critiqué par Jean-Luc Mélenchon qui dénonce la "servilité" de ses alliés du NFP.

Jean-Luc Mélenchon a été une fois de plus critique à l’égard du Nouveau Front Populaire. La fois de trop alors que le PS, les Écologistes et le PCF ont tenté à Bercy de porter les revendications du NFP sur la question de l’abrogation de la réforme des retraites. Peu importe pour le leader de LFI, qui n’a pas apprécié ces négociations "dans le dos du NFP" et l’a fait savoir sur son compte X : "Cette façon de négocier contre son programme est une forfaiture d’un irrespect total pour notre alliance. Mais nous dormirons tranquilles. La petite gauche traditionnelle n’a rien à offrir et ses négociateurs sont juste ridicules de servilité."

Des mots forts alors que d’après Le Parisien, le président LFI de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale, Éric Coquerel, serait reçu à Bercy, seul, jeudi 9 janvier. Dans les pas de Jean-Luc Mélenchon, le coordinateur de LFI Manuel Bompard a prévenu ses alliés du NFP : "Si vous votez le budget vous êtes dans le soutien du gouvernement".

Il est venu le temps de “trouver des solutions”, pour Marine Tondelier

"On a accepté de rester pour une autre réunion de travail ce soir, qui était prévue avec le parti socialiste, auquel le parti communiste et les écologistes vont se joindre, parce qu’on estime aussi que l’union fait la force", avait indiqué Marine Tondelier à la presse. "L’abrogation de la réforme des retraites est une condition nécessaire", a souligné Marine Tondelier, tout en exigeant d’autres "gestes forts" sur des sujets comme les services publics, l’industrie, l’école, la santé, les recettes, a énuméré la secrétaire nationale des Ecologistes. Des combats que partage l’allié communiste, qui place l’abrogation de la réforme des retraites "en tête de gondole", a expliqué Fabien Roussel.

"S’il y avait un boycott intégral et très strict comme ils savent l’organiser, il ne viendrait pas demain", a-t-elle glissé, observant que la France insoumise avait souhaité "des rendez-vous après le discours de politique générale" de François Bayrou, prévu le 14 janvier : "Dans la situation politique où on est, on voit que les lignes, les attitudes bougent. Tout le monde a envie de trouver des solutions", selon elle.

publié le 9 janvier à 08h38, Teddy Perez, 6Medias

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