Politique

Ne nous considérez pas comme "une menace" : l'appel des influenceurs aux députés

Dans les colonnes du "JDD", 150 influenceurs français ont publié une tribune une semaine avant l'examen d'une proposition de loi pour encadrer l'économie de leur secteur. Ils réclament un encadrement de la profession, mais sans être vus comme des "menaces".

Ne pas faire d'amalgame. Voilà en gros le message qu'ont voulu passer 150 influenceurs français dans une tribune publiée par Le JDD samedi 24 mars. Parmi les signataires, des stars d'Internet comme McFly, Squeezie, Just Riadh, etc. Tous ont voulu faire valoir leur point de vue avant l’examen la semaine prochaine d’une proposition de loi pour encadrer leur activité. "Nous entendons parler des influvoleurs, du combat à mener contre nous. Nous pensons que c’est une erreur. Qu’une minorité est devenue une généralité", soulignent les influenceurs.

"Arnaques, contrefaçons, pratiques commerciales douteuses, certains ont fait croire ces derniers mois qu’ils étaient représentatifs de notre secteur alors qu’ils ne représentent qu’une minorité", insistent-ils. "Notre priorité est et sera toujours la protection des consommateurs, de nos communautés. Nous sommes favorables à un encadrement du secteur", assurent les signataires.

Une liste de mesures a été présentée

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a présenté vendredi une batterie de mesures pour réguler un secteur jusqu’ici largement sans contraintes. En particulier, il veut soumettre les 150.000 influenceurs français, qui vivent souvent de la promotion de produits, "aux mêmes règles" publicitaires que les médias traditionnels. Une consultation publique avait été menée en janvier pour établir les attentes des consommateurs. Reste que les influenceurs ont peur d'être victimes d'un arsenal de mesures restrictives pour leurs activités. Et ils demandent aux députés de ne pas "les considérer comme une menace" ou de "mettre à mal une économie florissante".

Pour rappel, en janvier, la répression des fraudes (DGCCRF) publiait une enquête sur les pratiques du secteur, mentionnant des mensonges sur les produits vendus, la promotion de paris sportifs ou encore de la publicité pour des injections "par des esthéticiens et des non-professionnels de santé". La proposition de loi transpartisane qui doitêtre examinée cette semaine prévoit également d’interdire la promotion de la chirurgie esthétique.

publié le 26 mars à 14h50, Orange avec 6Medias

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