Politique

"Mythomanie XXL", "pas sincère" : Xavier Bertrand étrillé par Éric Ciotti et Sébastien Chenu

© Blondet Eliot/ABACA

Pressenti à Matignon pour remplacer Gabriel Attal, Xavier Bertrand ne fait guère l'unanimité et notamment à droite de l'échiquier politique. Sur France 2 et LCI, mercredi 4 septembre, Éric Ciotti et Sébastien Chenu ont mis en avant le manque de confiance qu'ils ont à l'égard du président des Hauts-de-France.

Alors que l'identité du futur Premier ministre se fait toujours attendre, les noms de Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand semblent se dégager pour succéder à Gabriel Attal à Matignon. Mais le profil du président des Hauts-de-France peine à convaincre, notamment à droite où Éric Ciotti, président Les Républicains (LR) qui s'est rallié au Rassemblement National (RN) lors des élections législatives, n'a pas mâché ses mots à l'égard du ténor LR. "M. Bertrand, c’est la fausse droite. [...] Une droite qui vote à gauche, une droite immobile", a pointé sur France 2 du doigt le député de Nice, qui prône une alliance des droites depuis de nombreuses semaines.

"M. Bertrand s’est opposé à cette alliance, a appelé à voter communiste ou pour des Insoumis. M. Bertrand, je le connais bien, n’a pas de convictions, il n’est pas sincère, a toujours trahi la droite et je ne lui accorderais pas ma confiance", a-t-il encore martelé au micro de nos confrères. Même son de cloche du côté du Rassemblement National (RN) qui promet de censurer Xavier Bertrand s'il est nommé à Matignon. "Xavier Bertrand s’est montré en toute circonstance outrancier et injurieux à l’égard du RN et de ses millions d’électeurs. Ça serait un manque de respect considérable à leur égard. Il n’est pas envisageable de le voir constituer un gouvernement dans ce contexte", a communiqué l'entourage de la direction du RN à BFMTV, mardi 3 septembre.

Sébastien Chenu pointe une "mythomanie XXL" de Xavier Bertrand

Invité de la matinale de LCI, mercredi 4 septembre, le porte-parole du RN, Sébastien Chenu, a confirmé que Xavier Bertrand serait automatiquement censuré par les 126 députés de son parti. "Pour essayer d’être nommé, (il) dit qu’il a reçu des assurances du Rassemblement national, qu’on ne s’opposerait pas à lui. J’ai bien redit qu’il serait le premier sur la liste à qui on s’opposerait", a-t-il expliqué, regrettant également "une espèce de mythomanie XXL" de sa part. "C’est le coup de bluff de l’agent d’assurances qui essaie de faire croire à Emmanuel Macron, pour être nommé un peu au forcing, qu’en fait tout le monde sera bienveillant à son endroit", a-t-il renchérit.

publié le 4 septembre à 10h37, Quentin Marchal, 6Medias

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