Motion de censure : le RN répond aux accusations d’alliance avec la gauche
© Jumeau Alexis/ABACA - Marine Le Pen et Jordan Bardella répondent aux accusations d’alliance avec la gauche
Au lendemain des motions de censure déposées tour à tour par le Rassemblement national et le Nouveau Front-Populaire pour renverser le gouvernement de Michel Barnier, le bloc central parle d’une "alliance" entre les deux partis. Les leaders du RN dénoncent ces propos.
Le dernier espoir avant la chute ? 24 heures après le dépôt de deux motions de censure successives de la part des principaux groupes de l’opposition à l’encontre du gouvernement de Michel Barnier, une partie du bloc central accuse le RN de complicité avec le Nouveau Front-Populaire. Ce mardi 3 décembre, la députée nationaliste Marine Le Pen a répondu à ces accusations sur Twitter et rappelle qu’"une motion de censure n’est pas une coalition ni un accord politique, elle n’est rien d’autre que l’expression d’un désaveu de la politique et des choix budgétaires proposés par le Gouvernement."
Le patron du Rassemblement national, Jordan Bardella, a fait de même, soulignant que l’outil politique utilisé marque "l’expression d’une défiance, d’un désaccord avec la politique du gouvernement", et non une alliance, écrit-il sur le réseau social. Il ajoute un précédent historique datant de 1990. À cette époque, la coalition de droite et le PCF avaient la même motion de censure.
Marine Le Pen règle ses comptes avec le NFP
En fin de matinée ce mardi 3 décembre, Marine Le Pen s’est exprimée devant la presse. Elle dit s’interroger sur "le souhait véritable du NFP" et ajoute que "quand on présente une censure et qu’on souhaite qu'elle soit votée, on évite d’insulter ceux qui sont amenés à la voter." Plus largement, la leader du parti nationaliste remet en cause les exactions des représentants de la gauche : "Je finis par penser qu’en réalité, ils n’ont pas tellement envie que le RN dépose cette censure."
Pour l’heure, aucune personnalité de gauche n’a répondu aux propos de Marine Le Pen et Jordan Bardella. Manuel Bompard, porte-parole de La France insoumise (LFI), a rappelé sur les antennes de BFMTV lundi soir que son parti allait proposer "une candidature commune à la présidentielle" et que seule "la démission d'Emmanuel Macron permettrait de régler (la) situation" que traverse en ce moment le pays.
publié le 3 décembre à 15h30, Allan Doisneau, 6Medias