Politique

Ministère de l'Intérieur : Christophe Castaner accuse Gérald Darmanin de servir ses ambitions

Christophe Castaner, ancien ministre de l’Intérieur et macroniste de la première heure, dénonce un ministère “qui n’est tourné que vers le ministre”, à l’inverse de sa mission, dans un article du Monde.

Souvent qualifié d’”ambitieux”, Gérald Darmanin a-t-il les dents encore plus longues qu’on ne le pense ? Au point de se servir de son ministère à des fins personnelles ? Telles sont les accusations portées par Christophe Castaner, ex-ministre de l’Intérieur et Macroniste de la première heure, dans le Monde.

“C’est l’inversion de mission : un ministère au service du parcours du ministre”, a souligné Christophe Castaner, au journal Le Monde. Celui qui fut aussi président des députés LREM fustige le “cabinet” de son successeur, “qui n’est tourné que vers le ministre”. Car place Beauvau, le ministre s’entoure de fidèles. En atteste la promotion fulgurante d’Alexandre Brugère dans l’entourage de Darmanin, “symbole" de cette dérive selon Christophe Castaner.

Alexandre Brugère est un ex-sarkozyse de 35 ans, nommé directeur de cabinet en janvier, après une rapide ascension. Et tout ça, alors que ce “pur militant politique” et collaborateur de Xavier Bertrand sans expérience de l’Etat “ne connaissait objectivement rien à la police” à son arrivée au ministère, selon France Info.

Auditionné ce mercredi 5 avril pour des arrestations abusives et un maintien de l'ordre brutal et déviant

Gérald Darmanin a été nommé place Beauvau, après l’éviction de son prédécesseur Christophe Castaner. Ce dernier avait été évincé par les syndicats lorsqu’il avait annoncé une suspension “systématique” de fonctionnaires pour “soupçon avéré” d’actes ou propos racistes. L’arrivée de Gérald Darmanin, deux ans après l’assaut des “gilets jaunes” aux abords de l’Elysée, avait pour objectif de serrer la vis et de protéger Emmanuel Macron.

Aujourd’hui, Gérald Darmanin, qui soutient fermement les policiers sur le terrain, est mis en cause pour des arrestations abusives et un maintien de l’ordre brutal et déviant. Le ministre de l’Intérieur doit être auditionné à l’Assemblée nationale, mercredi 5 avril. “Ça va être explosif, mais il faut qu’il vienne nous éclairer sur les violences, explique Sacha Houlié, président Renaissance de la commission des lois, auprès du Monde. Des actes de la police peuvent être disproportionnés, dire cela ne caresse pas l’opinion dans le sens du poil.”

publié le 5 avril à 11h51, Orange avec 6Medias

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