Politique

Michel Barnier va "tenir un ou deux mois" : Fabien Roussel sceptique sur la capacité du nouveau Premier ministre à éviter la censure

© Capture d'écran CNews-Europe 1

Invité à réagir à la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre, mardi 10 septembre sur CNews-Europe 1, le secrétaire général du Parti communiste Fabien Roussel a confirmé que les forces du Nouveau Front populaire censureront à l'unanimité son gouvernement.

À peine nommé et déjà sur la sellette ? Interrogé par CNews-Europe 1, mardi 10 septembre, sur le temps que pourra tenir le gouvernement de Michel Barnier sans être censuré, Fabien Roussel estime que la longévité du gouvernement s'étalera sur "un ou deux mois". "Encore une fois, ce sont les députés du Rassemblement national qui l’ont placé sous surveillance, ce sont les porte-serviettes", a taclé le secrétaire général du Parti communiste (PCF), en réaffirmant que sa famille politique - tout comme l’ensemble des partis du Nouveau Front populaire - voteront une motion de censure contre Michel Barnier.

"Nous le connaissons et je suis sans illusions", a poursuivi Fabien Roussel au moment d'évoquer les "50 ans de vie politique" du nouveau Premier ministre. "Il n'a jamais rien fait pour les ouvriers, il n'a jamais rien fait pour nos services publics, il n'a jamais rien fait de social dans notre pays. Il a toujours été un ardent défenseur de l'Europe libérale, de la concurrence libre et non faussée", a pointé du doigt le leader communiste. "Lors de la trahison que le peuple de France a subie en 2005 sur le référendum sur le traité constitutionnel européen, il a défendu le oui, les Français ont voté non et il a été le co-auteur du traité de Lisbonne, ce qui est le coup de poignard dans le dos" des Français, a encore mis en avant Fabien Roussel.

Fabien Roussel pointe "une politique qui tourne le dos aux intérêts des travailleurs et des Français"

Fabien Roussel a confirmé que les députés communistes n'hésiteront pas à censurer le gouvernement de Michel Barnier. "Une politique qui tourne le dos aux intérêts des travailleurs, une politique qui tourne le dos aux intérêts des Français et qui abîme nos services publics, nous la censurons, nous ne pouvons pas la cautionner", a-t-il expliqué, sans pour autant être fermé au débat. "Je suis un homme de dialogue. Nous sommes des gens de dialogue constructif mais très combatifs", a soutenu Fabien Roussel.

publié le 10 septembre à 10h16, Quentin Marchal, 6Medias

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