Politique

Michel Barnier Premier ministre : ce qu'il faut retenir de sa première interview

© Alexandros Michailidis - Michel Barnier.

Invité sur le plateau de TF1 vendredi 6 août, le nouveau Premier ministre nommé par Emmanuel Macron a souhaité donner quelques orientations sur la construction de son futur gouvernement et sur la politique qu'il mènera avec le Parlement.

"C’est le moment que chacun retrousse ses manches". Interviewé par Anne-Claire Coudray sur le plateau de TF1, vendredi 6 septembre, le nouveau Premier ministre Michel Barnier a donné le ton de la politique qu'il veut mettre à l'œuvre et des forces avec lesquelles il est prêt à oeuvrer.

Quel gouvernement ?

Concernant les membres de son futur gouvernement, Michel Bernier s'est dit ouvert à la participation de "gens de gauche", argumentant sur le fait qu'il n'avait "rien ou pas grand-chose de commun avec les thèses du RN", atteste-t-il. "Je viens du gaullisme social, (...) il y aura des gens de ma famille politique, peut-être des ministres sortants, mais je ne vais pas faire un casting", a laissé entendre Michel Barnier, qui n'exclut donc rien. Le Premier ministre envisage de "réunir autour de la même table des hommes et des femmes qui ont des compétences".

"Mettre les gens ensemble"

Michel Barnier tempère tout de même : "mais il y a 11 millions de Français qui ont voté pour (le RN) et leur voix compte". Voulant incarner une forme de concorde après les résultats des élections législatives, le locataire de Matignon insiste sur son parcours et sa "capacité à mettre les gens ensemble". Il l'affirme : "Je respecterai toutes les forces politiques, chaque citoyen est nécessaire et important."

Quel agenda législatif ?

Concernant l'agenda législatif, l'homme de l'ex-RPR a expliqué ne pas vouloir "tout remettre en cause", notamment sur la réforme des retraites. Toutefois, il souhaite "ouvrir le débat sur les personnes les plus fragiles" avec "les partenaires sociaux". Il souhaite également veiller à une "plus grande justice sociale" et "mieux maîtriser et utiliser l'argent public".

Michel Barnier entend également maîtriser "les flux migratoires avec des mesures concrètes et non de l'idéologie." "Il faut trouver des solutions", a-t-il insisté sur TF1, promettant d'être "rigoureux et humaniste".

Michel Barnier et sa relation avec le Président

Questionné sur ses relations avec le président de la République, Michel Barnier a tout d'abord reconnu qu'il avait "marqué beaucoup d'opposition à son égard par le passé", mais que présentement Emmanuel Macron et lui ne sont "pas dans une situation de cohabitation". Il a également souhaité être le plus clair face au caractère interventionniste d'Emmanuel Macron : "le gouvernement gouvernera, je le ferai en bonne intelligence avec le Président". Avant de préciser : "il faut un gouvernement qui gouverne, et un président qui préside".

publié le 6 septembre à 20h48, Gabriel Gadré, 6Médias

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