Politique

Michel Barnier n’exclut pas de hausse d’impôt "pour les personnes les plus fortunées"

© Firas Abdullah/ABACAPRESS.COM

Au lendemain de la composition de son gouvernement, Michel Barnier assure ne pas vouloir imposer de hausse d’impôt sur « l’ensemble des Français », mais n’exclut pas que cela pourrait concerner "les personnes les plus fortunées".

La déclaration de politique générale de Michel Barnier devrait avoir lieu le 1er octobre, mais on en sait déjà un peu plus sur la direction de son gouvernement. Bien qu’il soit issu des Républicains, il a assuré qu’il ne s’agissait pas d’un gouvernement de "cohabitation", lors de sa première interview depuis son arrivée à Matignon, sur le plateau de France 2.

Interrogé sur d’éventuelles hausses d’impôts, qui inquiètent particulièrement les Français, le nouveau Premier ministre s’est voulu rassurant : "Non, je ne vais pas alourdir encore les impôts sur l’ensemble des Français, ni sur les plus modestes, ni sur les gens qui travaillent, ni sur la classe moyenne".

En revanche, le nouveau locataire de Matignon ne peut "pas exclure de l’effort national pour redresser la situation les plus riches, les personnes fortunées". Cela pourrait également concerner les multinationales.

ISF, impôt sur le revenu…

Pour le moment, il est impossible de savoir de quelle manière Michel Barnier compte améliorer la situation économique de la France. Il semble difficile de compter sur l’augmentation de l’impôt sur la solidarité et la fortune (ISF) après la déclaration de certains macronistes de l’aile droite.

Un député Ensemble déclarait la semaine dernière auprès de BFMTV.com : "Remettre en cause notre ADN politique et penser qu’on va dire oui… Et Michel Barnier croit qu’on va se laisser faire ? Soit il est idiot, soit il nous teste". L’augmentation de l’impôt sur le revenu des personnes les plus aisées reste une possibilité.

Quid de la réforme des retraites ?

Sur France 2, Michel Barnier a également abordé la question épineuse de la réforme des retraites, que la gauche souhaite abolir. Le Premier ministre, lui, a indiqué vouloir travailler à "l'améliorer" tout en préservant "le cadre financier" qui a été créé. "Je veux faire confiance aux partenaires sociaux pour améliorer cette loi", a-t-il déclaré. Et d'ajouter : "J’ai toujours pensé que le temps qu’on passe à écouter, à dialoguer, à se concerter, à respecter l’autre, ce n’est jamais du temps perdu."

Plus de "fermeté" sur l'immigration

Avec son nouveau gouvernement, et en particulier avec le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, Michel Barnier entend travailler sur l'immigration. Au cours de cette interview, il a promis de "traiter cette question avec beaucoup plus de rigueur", ajoutant qu'il "y aura des ruptures, beaucoup plus de fermeté et en même temps de l’humanité". Telle est la "ligne" qu'il compte "suivre" avec son ministre de l'Intérieur.

publié le 23 septembre à 07h24, Philippine Rouviere Flamand et Maeliss Innocenti, 6Medias

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