Politique

Mélenchon à Matignon ? C'est "couru d'avance", selon Gabriel Attal, si la gauche remporte les législatives

© Castel Franck/ABACA - Gabriel Attal en pleine campagne pour les législatives anticipées de 2024.

Devant la presse au siège de Renaissance, ce jeudi 20 juin, le Premier ministre Gabriel Attal a de nouveau étrillé le Nouveau Front populaire, tablant sur l'envoi de Jean-Luc Mélenchon à Matignon en cas de victoire de la gauche aux élections législatives, le 7 juillet prochain. Des propos notamment relayés par BFMTV.

Les coups pleuvent à moins d'une semaine du premier tour des élections législatives anticipées. Engagé depuis le début de la campagne dans une lutte contre "les extrêmes", l'exécutif martèle son message, appelant au vote responsable face à la menace que représente le Rassemblement national, mais aussi, selon sa vision, une partie de la gauche. Dans une conférence de presse donnée jeudi 20 juin au siège du parti Renaissance, le Premier ministre, Gabriel Attal, a de nouveau chargé le Nouveau Front populaire, - qu'il nomme "Nupes" - et en particulier La France insoumise et son leader, Jean-Luc Mélenchon, rapporte BFMTV.

"Le groupe qui a le plus de candidats et le plus de sortants, c'est la France insoumise"

Selon le chef du gouvernement, qui mène la campagne du camp présidentiel, il ne fait aucun doute qu'en cas de victoire, l'alliance des gauches enverra Jean-Luc Mélenchon à Matignon : "Ils semblent faire mine de ne pas s’entendre sur un nom, et pourtant le résultat est couru d’avance", a-t-il lancé. Et de développer : "Ils l'ont dit eux-mêmes, le plus grand groupe de la Nupes choisira le Premier ministre et le groupe qui a le plus de candidats et le plus de sortants, c'est la France insoumise", estimant que "le Premier ministre serait nécessairement Jean-Luc Mélenchon".

Une nouvelle pique contre le Nouveau Front populaire, deux jours après qu'Emmanuel Macron a vertement critiqué le programme du mouvement d'opposition, en pleine commémoration de l'Appel du 18 Juin dans le Finistère. En parallèle, les partis de gauche continuent d'essuyer les critiques, assumant leur choix de n'élire un représentant qu'en cas de victoire au scrutin du 7 juillet. L'ex-Premier ministre Dominique de Villepin, et le banquier d'affaires et patron de presse Matthieu Pigasse, leur ont par ailleurs apporté leur soutien face à l'extrême droite.

publié le 20 juin à 18h26, Joanna Wadel, 6Medias

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