Meaux : Jean-François Copé visé par une enquête pour son utilisation des véhicules municipaux
© Jumeau Alexis/ABACA - Jean-François Copé
En juin dernier, une enquête a été ouverte par le parquet de Paris contre Jean-François Copé. Le maire de Meaux est soupçonné d’avoir utilisé de manière excessive des véhicules municipaux.
Jean-François Copé est dans la tourmente. Selon une information du Monde, confirmée par le parquet de Paris, le maire de Meaux est visé par une enquête. Celle-ci concerne notamment une éventuelle utilisation excessive et frauduleuse des véhicules municipaux. L’enquête, qui a été ouverte en juin dernier après un signalement de l’association de lutte contre la corruption Anticor, fait suite à la publication d’un rapport de la chambre régionale des comptes d’Ile-de-France (CRC) en octobre 2022. Dans ce document, la juridiction financière chargée de vérifier les comptes soupçonnait l’édile de Meaux d’une utilisation possiblement indue de véhicules municipaux depuis 1995.
L’homme politique utiliserait en effet cet avantage de manière excessive en mobilisant un véhicule de service et deux chauffeurs pour des trajets quotidiens entre la cité de Bossuet et le 16e arrondissement de Paris, son lieu de résidence. Des allers-retours qui auraient d’ailleurs été effectués sans l’autorisation du conseil municipal. Selon les estimations de la CRC, les deux chauffeurs de Jean-François Copé, le carburant et l’entretien de la voiture auraient coûté en moyenne 126 315 euros par an, entre 2018 et 2021.
"J'attends sereinement le déroulement de cette vérification"
Face aux accusations, Jean-François Copé a été contraint de sortir du silence. L’ancien ministre du budget a assuré qu'il "ignorait" la nécessité d'une délibération du conseil municipal pour bénéficier d'un véhicule de fonction. Une erreur qu’il aurait corrigée en 2022, "dès" qu'il en a "été informé". "Dans ce dossier, tout est transparent, à commencer par moi, et donc, j'attends sereinement le déroulement de cette vérification", a-t-il réagi, des propos rapportés par Le Figaro.
publié le 29 novembre à 07h50, Tanguy Jaillant, 6Medias