Politique

Marine Le Pen acerbe : Élisabeth Borne "pulvérisée", Emmanuel Macron "insulte les Français"

Marine Le Pen a fustigé, lors d’une conférence de presse retransmise en direct depuis l'Assemblée nationale, la prise de parole du chef de l'État, ce mercredi 22 mars, dénonçant notamment la "colère" qu'il a "en lui". Elle s'en est également prise à la Première ministre.

Alors que son gouvernement est en pleine tempête politique, après avoir dégainé le 49.3 pour faire passer en force la réforme des retraites, Emmanuel Macron est sorti du silence, mercredi 22 mars, aux journaux télévisés de 13 Heures de TF1 et de France 2. Mais l'intervention du président de la République a été sévèrement critiquée par Marine Le Pen, cet après-midi, lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale.

Le chef de l'État "verse dans l'antiparlementarisme en assumant le souhait de contourner la représentation nationale dès qu'il le pourra, répétant plusieurs fois que les réformes ne passeraient pas obligatoirement par la loi", selon la présidente du groupe du Rassemblement national au sein de l'hémicycle, selon les images relayées en direct par BFMTV. "Il a en lui une colère qu'il n'arrive pas à maîtriser à l'égard de ceux qui sont en désaccord avec lui", a également déploré la finaliste de la dernière élection présidentielle. "Emmanuel Macron insulte tous les Français", a martelé Marine Le Pen. Avant d'ajouter : "Il y a de grandes chances que le président de la République procède à une dissolution (de l'Assemblée) d'ici quelques semaines".

Marine Le Pen s'en prend aussi à Élisabeth Borne

La cheffe de file des députés RN au palais Bourbon a également étrillé la Première ministre. Face aux journalistes, elle a estimé qu’Élisabeth Borne sortait "pulvérisée de cette séquence" politique sur les retraites, son autorité "est ruinée". Et ce, alors qu'une motion de censure transpartisane contre le gouvernement a été rejetée, lundi 20 mars, à seulement neuf voix près.

Jean-Luc Mélenchon pointe des "traditionnelles marques de mépris"

De son côté, Jean-Luc Mélenchon a pointé du doigt des "traditionnelles marques de mépris" de la part d'Emmanuel Macron, estimant que ce dernier "vit en dehors toute réalité". En réponse aux propos du chef de l'État, déclarant que la "foule" n'avait "pas de légitimité face au peuple qui s'exprime à travers ses élus", l’ancien chef de file de La France insoumise a estimé que "la foule est au peuple ce que le cri est à la voix".

Mathilde Panot a elle qualifié le président de la République de "hors-sol, arrogant, menteur et irresponsable" sur son compte Twitter. "Il n'avait pourtant que quatre mots à prononcer : je retire ma réforme", a ajouté la présidente du groupe de La France insoumise à l'Assemblée nationale.

Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, a lui trouvé l'intervention du chef de l'État "hallucinante". "Ce président de la République ne comprend pas les Français. Il les présente comme des paresseux drogués aux aides publiques, disqualifie les syndicats", a-t-il fustigé sur Twitter.

"Les solutions proposées par le président de la République ne sont pas à la hauteur de la crise politique et économique que nous vivons", a réagi de son côté Éric Ciotti sur Twitter. "L'échec du gouvernement est en premier lieu celui du chef de l'État qui n'a pas su convaincre les Français de la nécessité d'une telle réforme", a également écrit le président des Républicains.

publié le 22 mars à 16h00, Orange avec 6Medias

Liens commerciaux