Marine Le Pen et Jordan Bardella préparent 2027 ensemble, elle vise l’Élysée et lui… Matignon !
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Dans une interview publiée par le JDD, samedi 13 janvier, les deux figures de proue du Rassemblement national se sont confiées sur leurs ambitions respectives et communes.
Ils ne cachent pas leurs objectifs. Marine Le Pen et Jordan Bardella, le "duo de choc" du Rassemblement national, se sont livrés au JDD dans un entretien paru samedi 13 janvier. Une formule inhabituelle souhaitée par l’ex-candidate à la présidentielle, afin de renforcer l’image de binôme qu’ils partagent. "J’ai pris la décision, comme potentielle candidate à la présidentielle, de présenter aux Français celui qui serait le Premier ministre si j’étais élue. […] La complémentarité que nous avons, Jordan et moi, est un gage de solidité vis-à-vis des Français", a-t-elle ainsi assuré.
Cap à toutes voiles sur 2027 donc, pour "faire ce qui n’a jamais été fait en quarante ans", estime Jordan Bardella, "prendre le pouvoir et le rendre" aux Français. Avancer à deux, un choix qui leur vaut souvent, à la vue d’une complicité remarquée, d’avoir un rapport étiqueté "mère-fils". "J’ai une relation de respect, de travail et d’égalité de l’investissement. […] Je ne prends pas Jordan pour mon fils et je ne le traite pas comme mon fils", martèle Marine Le Pen. Reconnaissant, l’actuel patron du RN affirme qu’il doit "une part importante" de ce qu’il est "politiquement" à sa prédécesseuse.
Attal, "summum du narcissisme d’Emmanuel Macron"
Interrogés sur le récent remaniement et la nomination de Gabriel Attal à la tête du Gouvernement, les deux se disent "extrêmement sereins" en vue des européennes, et ne peuvent pas s’empêcher d’adresser un tacle au nouveau Premier ministre. "Je ne crois ni à sa constance ni à sa solidité, et encore moins à ses convictions", atteste Bardella. Quant à Marine Le Pen, elle voit en lui "le summum du narcissisme d’Emmanuel Macron".
"Je vois au moins un avantage dans sa nomination : les macronistes viennent de tuer le seul argument qu’ils avaient contre Jordan, puisqu’ils avaient commencé à développer l’idée qu’il était trop jeune pour être Premier ministre", a-t-elle résumé. Et Bardella de conclure, confiant : "Aujourd’hui, il n’y a plus aucun obstacle structurel à ce que nous arrivions au pouvoir et à ce que Marine soit élue présidente de la République dans trois ans."
publié le 14 janvier à 09h45, Théo Rampazzo, 6Medias