Politique

Marine Le Pen dénonce la volonté du gouvernement de "piller les retraites complémentaires"

© Coust Laurent/ABACA

Dans une tribune publiée par Le Figaro, jeudi 5 octobre, Marine Le Pen a fustigé les intentions du gouvernement, qui pourrait utiliser entre 1 et 3 milliards d’euros de l’excédent du régime de l’Agirc-Arrco afin de rééquilibrer les pensions.

Marine Le Pen vent debout contre le gouvernement à propos des retraites complémentaires. Jeudi 5 octobre, la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale s’est exprimée dans une lettre ouverte publiée par Le Figaro. Elle appelle les partis d’opposition à se mobiliser contre le possible prélèvement, de la part du gouvernement, d’une somme comprise entre 1 et 3 milliards d’euros dans les excédents du régime de l’Agirc-Arrco.

Selon Marine Le Pen, qui entre en contradiction directe avec les propos du ministre du Travail, "les excédents de l’Agirc-Arrco ne proviennent pas de l’action du gouvernement, mais des efforts de bonne gestion du système ainsi que des cotisations payées par les entreprises et les salariés". Pour l’ex candidate à la présidentielle, il ne s’agit pas d’une "‘cagnotte’ à la disposition d’un gouvernement impécunieux qui ponctionne déjà plus de 45 % du PIB français en prélèvements obligatoires".

"Dépasser les clivages partisans"

Dans sa missive, Marine Le Pen a pointé du doigt la volonté du gouvernement de "continuer à ronger le pouvoir d’achat de 13 millions de retraités et de 26 millions de salariés", après avoir "baissé les pensions" et augmenté l’âge légal de départ à la retraite. "Il est donc hors de question de laisser le gouvernement affaiblir le paritarisme et utiliser les réserves de l’Agirc-Arrco comme un tiroir-caisse au mépris de son équilibre financier et de l’intérêt général", martèle l’ex présidente du RN.

Elle invite alors ses "chers collègues", à "dépasser les clivages partisans pour défendre l’intérêt général et à former une opposition déterminée à tout prélèvement sur les réserves de l’Agirc-Arrco". Dans la nuit du 4 au 5 novembre, les négociations entre le patronat et les partenaires sociaux ont abouti à une hausse de 4,9% des retraites complémentaires qui pourrait arriver à compter du 1er novembre, mais l’accord, qui doit être paraphé la semaine prochaine, n’a pas encore été officiellement signé par les deux parties.

publié le 6 octobre à 07h15, Théo Rampazzo, 6Medias

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