Politique

Marche contre l’antisémitisme : Emmanuel Macron ne participera pas au rassemblement

Selon BFMTV, le chef de l’État ne prendra pas part à la marche contre l’antisémitisme organisée ce dimanche 12 novembre, à Paris. Il a cependant estimé que ces rassemblements sont un "motif d’espérance".

Alors que la Première ministre, Élisabeth Borne, et de nombreux ministres participeront à la marche contre l’antisémitisme, Emmanuel Macron, lui, ne sera pas présent. Selon des informations révélées par l’entourage du chef de l’État à BFMTV ce vendredi 11 novembre, le président de la République ne participera pas au rassemblement prévu dimanche à Paris. Dans un communiqué de l’Élysée relayé par l’AFP, il a cependant jugé que "ces rassemblements" sont "un motif d’espérance".

Il a par ailleurs rappelé son engagement à lutter "contre toutes les formes d'antisémitisme", se réjouissant de la présence de "celles et ceux qui marcheront pour la République, contre l'antisémitisme et pour la libération des otages". Dimanche, les participants à cette marche s'élanceront à 15 heures du Palais Bourbon, le lieu de l'Assemblée nationale, avant de terminer près du Palais du Luxembourg, où siègent les sénateurs. Pour cet événement, un important dispositif de sécurité sera mis en place. Ce vendredi, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé sur BFMTV la présence de "3 000 policiers et gendarmes" sur le parcours.

La présence du RN jette le trouble

Cette manifestation, lancée dans Le Figaro à l'initiative des présidents des deux chambres, celle de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et celui du Sénat, Gérard Larcher, intervient dans un contexte d'augmentation des actes antisémites depuis l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre. Selon Gérald Darmanin, "1 247 incidents antisémites" ont été recensés en près d'un mois. Mais la tenue de cette manifestation ne suscite pas l'adhésion de tous les partis. À gauche, la France insoumise ne sera pas présente.

Ses alliés de la Nupes, le Parti socialiste, le Parti communiste et Europe Écologie Les-Verts seront dans le cortège, mais ont tous dénoncé la présence controversée du Rassemblement national. Les formations de gauche veulent tout de même faire passer un message "contre tous les fauteurs de haine et de racisme", comme le rapporte Franceinfo. De ce fait, ils ont appelé à former un "cordon républicain" qui exclut le parti d'extrême droite. Dans la majorité, de nombreux élus ont également annoncé qu'ils ne défileraient pas au côté du parti de Jordan Bardella et Marine Le Pen.

publié le 10 novembre à 21h00, Antoine Grotteria, 6Medias

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