Politique

Manifestation pro-Palestine à Sciences Po : Manuel Bompard accuse le gouvernement d'instrumentalisation après la polémique

Après une manifestation pro-Palestine à Sciences Po Paris qui a tourné à la polémique, le gouvernement et l’opposition réagissent. Le gouvernement s’est indigné des propos antisémites qui auraient été proférés. Manuel Bompard accuse en retour l'exécutif d'instrumentalisation.

La polémique concernant Sciences Po Paris continue. Le coordinateur de La France insoumise (LFI) a été interrogé sur les soupçons d'antisémitisme dans la prestigieuse école après une manifestation d'étudiants propalestiniens. Mardi 12 mars, une étudiante, membre de l’Union des étudiants juifs de France, aurait été empêchée d'entrer dans un amphithéâtre. Au micro du Grand Rendez-vous d'Europe 1, CNews et Les Echos, ce dimanche 17 mars, Manuel Bompard a accusé le gouvernement d'avoir "instrumentalisé ce qu'il s'est passé à Sciences Po". Il fait référence à l’interview donnée par Sylvie Retailleau dans le Journal du Dimanche ce 17 mars. La ministre de l’Enseignement supérieur a condamné fermement les propos tenus lors de cette manifestation et a annoncé avoir saisi le procureur de la République. Elle a également jugé que Jean-Luc Mélenchon se "discrédite" en "méprisant le fléau de l’antisémitisme".

Selon Manuel Bompard, les déclarations concernant les supposées injures antisémites proférées pendant ce rassemblement "ont depuis été démenties par à peu près l’ensemble des témoignages, y compris par la personne elle-même qui a répondu à une interview dans le journal Le Parisien". Dans l'interview cité par l'Insoumis, l'étudiante précise surtout ne pas avoir "entendu (elle-même ces propos). Mais quelqu’un (lui a) dit qu’un participant avait lancé : 'La laissez pas rentrer, c’est une sioniste !'" La jeune femme a ensuite expliqué à nos confrères qu'elle avait finalement pu entrer dans l'amphithéâtre, mais qu'elle n'y serait "restée que quelques minutes" car "l’ambiance était trop lourde". "La personne à côté de moi s’est levée pour s’asseoir plus loin", a-t-elle décrit au Parisien.

Toujours dans Le Grand Rendez-vous, Manuel Bompard s'est enfin insurgé de la place qu’a pris le gouvernement dans cette histoire, comparant le Premier ministre à un "CPE" venu à Sciences Po remettre de l’ordre, ce qu’il trouve "scandaleux".

publié le 17 mars à 14h40, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias

Liens commerciaux