Politique

Macron à Marseille : une femme en pleurs le supplie d'agir pour Gaza

© Ena Christophe/Pool/ABACA - Emmanuel Macron échange avec une habitante de la cité de la Castellane, à Marseille, le mardi 19 mars 2024.

En visite à Marseille pour parler du trafic de drogue qui gangrène la ville, le chef de l'État a été interpellé sur des sujets internationaux et notamment la situation à Gaza.

Présent à Marseille mardi 19 mars, aux côtés de Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti, Emmanuel Macron a parlé de l'opération "place nette" lancée dans le quartier sensible de la Castellane, pour éradiquer le trafic de drogue. Le chef de l'État a discuté avec les habitants de la cité lors d'un bain de foule parfois mouvementé et a abordé des sujets internationaux. Une Marseillaise de 63 ans l'a interpellé sur le "carnage" à Gaza et l'a prié de "faire quelque chose pour les Palestiniens".

"Au nom de Dieu, ne laissez pas ces enfants mourir", a également imploré la sexagénaire, visiblement très émue. Et de poursuivre : "Cela fait presque sept mois que je ne fais que pleurer. Je ne dors plus, c'est tellement dur. Ils n'ont plus de parents. Des enfants sont morts. Il faut arrêter ça ! C'est un carnage, même dans la guerre."

"Nous avons appelé à un cessez-le-feu"

Déjà interpellé sur le sujet par un homme quelques minutes plus tôt, Emmanuel Macron a tenté de défendre les actions de la France pour les Gazaouis, tout en reconnaissant qu'il n'avait pas la main sur la situation. "On essaie de faire le maximum. On n'est pas sur place et nous n'avons pas la maîtrise", a-t-il déclaré. "Mais nous avons appelé à un cessez-le-feu." Il a également rappelé que des opérations sanitaires étaient menées par la France pour soigner des blessés palestiniens.

Après que son interlocutrice lui a rappelé qu'il avait "la possibilité de dire non", Emmanuel Macron a conclu leur échange en condamnant les opérations militaires d'Israël dans la bande de Gaza : "La nature des opérations qui sont menées est inacceptable." Ajoutant que "le droit à se défendre ne justifie pas de ne pas respecter le droit humanitaire".

publié le 19 mars à 15h02, Maeliss Innocenti, 6Medias

Liens commerciaux