POLITIQUE. Après les révélations du Point, le secrétaire d'État chargé du Numérique a assuré que l'homme de 48 ans fiché S l'aidait simplement à distribuer des tracts et qu'il ne faisait pas partie de son équipe de campagne.
Après avoir fait tomber l'ancien premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, le candidat La République en Marche Mounir Mahjoubi a raflé le 18 juin dernier la 16e circonscription de Paris (XIXe arrondissement) lors des élections législatives, conservant au passage son poste de secrétaire d'État chargé du Numérique.
Selon Le Point du 18 janvier, celui qui fut le responsable de la campagne numérique d'Emmanuel Macron aurait mené campagne avec une personne fichée S par la DGSI (Direction générale de la Sécurité intérieure) pour être "en lien avec la mouvance islamiste radicale susceptible de se déplacer en France et à l'étranger". Le militant de 48 ans, qui apparaît sur de nombreuses photos avec le député du XIXe arrondissement de Paris, a été signalé pour la première fois en 1995, selon l'hebdomadaire.
"L'Élysée, averti, a demandé à Mahjoubi d'écarter le militant de ce quartier où les frères Kouachi, notamment, ont fait leurs classes", écrit Le Point. Contacté par le magazine d'information, M. Mahjoubi a nié que l'individu fiché S faisait partie de son équipe de campagne officielle. Selon lui, il l'aidait simplement à distribuer des tracts.
Toujours selon l'hebdomadaire, l'homme en question officie toujours au sein de LREM, pour laquelle il organiserait des réunions à Paris.