Loyers impayés de la gendarmerie : Bruno Retailleau annonce un retour à la normale d’ici décembre
© Blondet Eliot/ABACA
Après les révélations des loyers impayés par la gendarmerie nationale, le nouveau ministre de l’Intérieur a annoncé que la situation serait "rentrée dans l’ordre" au plus tard en décembre 2024, relate FranceInfo.
Lundi 7 octobre, France Bleu révélait que plusieurs casernes de gendarmerie ne payaient pas leurs locaux et logements de fonction qui appartiennent aux municipalités. Le montant total des loyers impayés s’élèverait à 200 millions d’euros. En réaction, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a tenu un point presse, mardi 8 octobre à l’Assemblée nationale, assurant que ce problème serait réglé "le plus vite possible" et au plus tard "au mois de décembre", indique FranceInfo.
Bruno Retailleau justifie ces loyers impayés par des "événements exceptionnels" qui auraient été "très consommateurs de budget". Il assure que cela n’émane pas d’une "mauvaise volonté". "La gendarmerie s'est retrouvée à court de trésorerie pour deux grandes raisons : les mesures de sécurité qui ont coûté beaucoup d'argent pour les Jeux olympiques et pour le rétablissement de l'ordre républicain en Nouvelle-Calédonie", explique le ministre, repris par FranceInfo.
"Les engagements de l’État seront tenus"
Dans le déroulé des remboursements, Bruno Retailleau a voulu "rassurer" les petites collectivités, pour qui ces loyers pèsent plus lourd dans la trésorerie. Ces loyers seront les premiers à être régularisés. Les plus gros bailleurs, "qui ont déjà de la trésorerie", devront "attendre le mois de décembre avec la loi de fin de gestion qui nous permettra de réalimenter les comptes et de payer les retards", indique le ministre, qui s’est voulu rassurant : « Les engagements de l’État seront tenus ».
D’après le ministère, cette situation serait due à trois éléments : une "insuffisance initiale de crédits", des "dépenses engagées en raison des événements en Nouvelle-Calédonie qui n'avaient pas été anticipées" et le "paiement des dépenses liées à la sécurisation" des Jeux olympiques qui "n'avaient pas été évaluées à leur juste niveau". Le ministère aurait donc dû "faire des choix" et reporter le paiement des loyers de septembre et octobre, voire novembre.
publié le 9 octobre à 08h09, Auguste Breton, 6Medias