Lot-et-Garonne : un radar dans les mains, Emmanuel Macron s’improvise gendarme
© Bob Edme/Pool/ABACAPRESS.COM - Le président français Emmanuel Macron tient un radar de vitesse pour voitures le lundi 2 octobre 2023 à Villeton, dans le sud-ouest de la France.
Le président de la République était en déplacement dans le Lot-et-Garonne pour annoncer la création de 238 nouvelles brigades de gendarmerie. Pour l’occasion, il s’est prêté à l’exercice du contrôle routier.
Plus de 40 ans après l’iconique photo de Jacques Chirac enjambant le moulinet du métro, c'est une photo d’Emmanuel Macron qui fait le tour d’Internet depuis hier. Un radar à la main, le chef de l’Etat se prête à l’exercice du contrôle routier, encadré par deux gendarmes tout sourire. Cette séquence a été tournée par plusieurs médias, dont BFMTV, pendant un déplacement dans le Lot-et-Garonne, lundi 2 octobre, lors duquel le Président a annoncé la création de 238 nouvelles brigades de gendarmerie.
Après la visite de la petite brigade de Damazan, dans le Lot-et-Garonne, le chef de l’Etat s’est installé à bord d'une Peugeot 5008 de la gendarmerie, comme le rapporte Sud-Ouest. Peu après, Emmanuel Macron se tenait au bord d’une route, aux côtés de deux agents, un radar à la main. "On a un effet dissuasif, ils se sont tous passés le mot", a plaisanté le chef de l’Etat, filmé par BFMTV, remarquant une faible affluence.
Le spectre de la crise des Gilets jaunes
Ce déplacement dans le Lot-et-Garonne a été l’occasion pour Emmanuel Macron d’annoncer le déploiement de 238 nouvelles brigades, une promesse de campagne pour sa réélection en 2022. Il s’agit d’"une réponse à l'insécurité", selon le chef de l’Etat. Ces brigades verront le jour entre novembre 2023 et 2027. Au total, 2 144 postes de gendarmes seront créés.
Cinq ans après le début du mouvement des Gilets Jaunes, la séquence du radar détonne. Car la crise qui a enflammé le pays pendant plus d’un an était née de l’augmentation de la taxe carbone et de la limitation de la vitesse à 80km/h sur les routes secondaires. Une période pas si lointaine, à l’heure où les prix des carburants approchent des 2 euros le litre. Et pourtant, dans une interview, diffusée dimanche 24 septembre sur TF1 et France 2, le Président claironnait, fier, qu’il "aime la bagnole".
publié le 3 octobre à 11h10, Isabelle Hautefeuille, 6Medias