Loi immigration : LFI accuse Gérald Darmanin d’avoir marchandé des voix, sa réponse cash
© Lafargue Raphael/ABACA - Gérald Darmanin assis seul à l'Assemblée nationale.
Les députés LFI ont saisi la justice pour des "faits pouvant s'apparenter à de la corruption d'élus", qui auraient été commis avant le vote de la motion de rejet contre le texte de loi immigration. Le ministre de l’Intérieur a réagi, rapporte BFMTV. Il va porter plainte pour "diffamation" et "dénonciation calomnieuse".
Les répliques du séisme politique, provoqué par la motion de rejet contre le projet de loi immigration lundi 11 décembre, n’en finissent plus d’atteindre Gérald Darmanin. Alors qu’il fait tout pour garder bonne figure publiquement, et que le gouvernement a choisi de renvoyer le texte de loi en commission mixte paritaire, le ministre de l’Intérieur est désormais accusé de "faits pouvant s'apparenter à de la corruption d'élus", comme le montre un tweet de Mathilde Panot, la cheffe de file des députés LFI, mardi 12 décembre.
Des députés insoumis ont ainsi saisi la justice en ce sens, accusant le ministre d’avoir marchandé des voix en amont du vote. Ce que l’entourage de Gérald Darmanin, et Gérald Darmanin lui-même, ont dénoncé rapidement auprès de BFMTV, évoquant une démarche "calomnieuse". Mardi soir, le ministre de l’Intérieur a d'ailleurs fait savoir qu'il compte porter plainte pour "diffamation" et "dénonciation calomnieuse", précise la chaîne. Le patron de Beauvau s’est par ailleurs défendu dans une interview accordée à La Voix du Nord mardi après-midi.
Gérald Darmanin en veut à Éric Ciotti
Les députés LFI, dont Mathilde Panot, ont donc reproché à Gérald Darmanin, entre autres, d’avoir annoncé une brigade de gendarmerie à Fabrice Brun, député LR de l’Ardèche, dans l’optique d’obtenir son vote. À cela, le ministre de l’Intérieur répond sans détour : "Cela n’a aucun rapport !" Selon ses explications, cette fameuse brigade "a reçu l’agrément en juillet et a été officialisée en octobre". Et d’ajouter : "Si c’était pour obtenir une voix, j’attends celle de Monsieur Ciotti, qui a reçu une brigade dans sa circonscription." Auprès de BFMTV, l'entourage de Gérald Darmanin indique que le cabinet du ministre "a l'habitude de répondre aux demandes des parlementaires", à l'image de celle formulée par le député Fabrice Brun.
Gérald Darmanin s’est dit également "blessé" par Éric Ciotti et lui a reproché de multiplier "les attaques ad hominem". Pour autant, le ministre de l’Intérieur est prêt à travailler avec le président des Républicains : "Je lui tends néanmoins la main, comme à tous ceux qui veulent avancer dans le sens de l’intérêt général."
publié le 12 décembre à 21h54, Maeliss Innocenti, 6Medias