Politique

Loi immigration : les deux conditions posées par Bruno Le Maire pour sortir de la crise politique

Dans un entretien accordé au Figaro mercredi 13 décembre, Bruno Le Maire revient sur le revers subi par Gérald Darmanin après le vote de la motion de rejet du projet de loi immigration à l'Assemblée. S'il espère toujours un texte commun, Bruno Le Maire pose deux conditions pour parvenir à sortir de l'impasse.

Bruno Le Maire monte au créneau, sans ambages. Après le vote, lundi 11 décembre, en faveur de la motion de rejet à l'Assemblée contre le projet de loi immigration, Bruno Le Maire a reconnu, mercredi 13 décembre dans un entretien accordé à nos confrères du Figaro, la "défaite" de son parti. Si le ministre de l'Économie et des Finances reconnaît volontiers le revers pris par Gérald Darmanin, le locataire de Bercy ne désespère pas qu'un compromis sur le texte soit trouvé au terme de la commission mixte paritaire qui se tiendra lundi 18 décembre.

Bruno Le Maire espère de la "mansuétude" de la part des Républicains

Il pose des conditions pour sortir de la crise politique dans laquelle se trouve l'exécutif : "Nous pouvons nous en sortir uniquement à deux conditions : si la majorité reconnaît qu'elle a subi une défaite et si les vainqueurs, les LR, font preuve d'un peu de mansuétude".

Selon Bruno Le Maire, il "semble évident que la France a besoin d'un texte sur l'immigration. "Or, quel est le seul moyen aujourd'hui pour qu'une telle loi passe ? C'est de reprendre la version du Sénat, en espérant que les LR comprennent qu'il faut bouger sur deux points sensibles pour notre majorité : l'AME et les conditions d'accès aux aides sociales", a-t-il déclaré.

Olivier Faure, n'a lui pas tardé à réagir aux propos du ministre. "Ce gouvernement a comme seule ligne rouge l'adoption d'un projet de loi immigration Qu'importer le contenu. Qu'importe la surenchère xénophobe", a déclaré le patron des socialistes sur X.

De son côté, Élisabeth Borne, elle, continue les concertations afin de trouver un terrain d'entente avec Les Républicains. Un véritable jeu d'équilibriste auquel auquel doit se prêter la Première ministre car elle doit aussi trouver un point d'équilibre dans ses propres rangs, entre ceux réclamant plus de fermeté et ceux qui refusent un texte trop dur, rapporte le HuffingtonPost.

publié le 13 décembre à 20h30, Kévin Comby, 6Medias

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