Politique

Loi immigration : le député LFI Ugo Bernalicis provoque une scène de chaos à l’Assemblée nationale

© Niviere David/ABACAPRESS.COM

Dans la soirée du jeudi, le député Insoumis Ugo Bernalicis a déclenché "une altercation physique" avec le député Christophe Naegelen et une "grave" interruption de séance.

Le député LFI Ugo Bernalicis a semé la zizanie et le chaos jeudi soir dans l’hémicycle. Comme le révèle Le Figaro, le député en a effet provoqué "une altercation physique" avec le député Christophe Naegelen et une "grave" interruption de séance. Tout a commencé vers 19h40, en plein examen du projet de loi immigration. Le député LFI a demandé une "suspension" de la séance pour que les députés LFI puissent se rendre en séance publique à une niche parlementaire de leur parti.

"Fou de rage", décrivent nos confrères, Ugo Bernalicis a apostrophé le président de la commission des lois, Sacha Houlié et d’autres députés, assis sur leurs sièges. "Il faudra employer la force physique si vous voulez me virer ! Je resterai là tant qu’elle ne sera pas suspendue", clamait l’Insoumis debout avant de taper sur une table et de crier : "C’est la démocratie ! Oh ! Qu’est-ce qu’il faut pour que ça monte au cerveau ? Vous ne réunirez pas cette commission pendant qu’un texte est examiné !"

Il a "menacé" une députée

Sacha Houlié a décidé de ne pas suspendre l’examen du projet de loi, car aucun vote n’était prévu pendant la séance publique de la France Insoumise. Estelle Youssouffa, la députée de Mayotte, a bien essayé de calmer Ugo Bernalicis qui s'est alors mis à " la menacer, à bomber le torse devant en hurlant", décrit un parlementaire qui était à côté. La séance s'est poursuivie tant bien que mal, le député Bernalicis continuant de hurler debout. "Manifestement, Ugo n’est pas prêt pour Beauvau, davantage pour une assemblée générale étudiante", a ironisé Gérald Darmanin, indique Ouest-France.

"Un bazar général"

Alors que le député Liot Christophe Naegelen essayait de lire son texte, Ugo Bernalicis s'est posté devant lui pour l’empêcher de voir physiquement la présidente de séance. Le ton est monté, Christophe Naegelen lui a alors saisi le bras. "L’ambiance était volcanique, mais ils n’en sont pas venus aux mains à proprement parler", détaille Emmanuelle Ménard (non-inscrite) qui se trouvait près de la scène. Après cet incident, le président de la commission a déclaré vouloir saisir la présidence de l’Assemblée nationale pour "troubles graves" après le "bazar général" causé par Ugo Bernalicis. Après cet incident, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a adressé un rappel à l'ordre à Ugo Bernalicis ainsi que de lui infliger une réduction de 25% pendant un mois sur son indemnité parlementaire, rapporte BFMTV.

publié le 1 décembre à 10h43, Capucine Trollion, 6Medias

Liens commerciaux