Politique

Loi immigration : Bruno Retailleau n’en démord pas ! "Si le texte est détricoté, ce sera niet"

© Stevens Tomas/ABACA

Alors que les débats se poursuivent au Sénat au sujet du projet de loi immigration voulu par Gérald Darmanin, le président des Républicains du Sénat met en garde les députés de la majorité, alors même que le très contesté article 3 a été supprimé par la chambre haute.

Le sujet n'en finit pas de faire couler de l'encre. Alors que le projet de loi immigration voulu par Gérald Darmanin est débattu au Sénat depuis le 6 novembre, un certain nombre d'amendements est déjà venu modifier le texte d'origine. Pourtant, la majorité présidentielle n'entend pas laisser une version amendée à son arrivée dans l'hémicycle du palais Bourbon. Le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau prévient : "Si le texte est détricoté, ce sera niet", rapporte Le Figaro, jeudi 9 novembre.

L'article 3 supprimé

Au cœur des crispations, l'article 3 qui prévoit la régularisation des travailleurs sans-papiers et qui irrite la droite qui n'en veut pas. Face à ce refus, Gérald Darmanin appelait la semaine dernière les élus de droite à une certaine "cohérence", arguant qu'une partie d'entre eux "écrivent" au préfet de leur territoire pour effectuer ces mêmes régularisations. Un article finalement supprimé du projet de loi à l'issue de son examen avec 191 voix pour et 138 contre, grâce à une entente entre les sénateurs LR et centristes, longtemps divisés sur la question. De même, l'aide médicale d'État (AME) se voit remplacer par une aide médicale d'urgence (AMU).

Si son arrivée à l'Assemblée nationale n'est prévue qu'à partir du 27 novembre, Sacha Houlié, le débuté Renaissance et président de la commission des lois, l'assure : "À l'Assemblée, nous rétablirons le texte ambitieux de l'exécutif, tout le texte de l'exécutif. Y compris le volet sur les régularisations". S'il ne devrait pas y avoir de surprise quant au vote définitif de la loi en début de semaine prochaine par la Chambre haute, reste que grâce au principe de la navette parlementaire, les députés demeurent les maîtres du jeu puisque le vote de l'Assemblée nationale prime sur celui du Sénat.

publié le 9 novembre à 20h15, Kévin Comby, 6Medias

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